La petite taupe et le parapluie de Zdenek Miler, 1971 Sortie au cinéma dans Le carnaval de La Petite Taupe, 17 septembre 2014, Les films du préau
Cinq nouveaux épisodes inédits de La Petite Taupe sortent au cinéma. Une jolie occasion de faire découvrir cette héroïne malicieuse aux très jeunes spectateurs et d’offrir à leurs parents un moment de tendre nostalgie.
Au cinéma Le Sélect d’Antony, les enfants sont des spectateurs de choix. Après la séance de cinéma et un bon goûter, ils ont relevé le défi de faire bouger la petite taupe « sans les mains » !
Atelier » Anime ton doudou avec la Petite Taupe », 1/10/14
Atelier » Anime ton doudou avec la Petite Taupe », 1/10/14
Atelier » Anime ton doudou avec la Petite Taupe », 1/10/14
Musique : http://www.musicscreen.be, Miki sous licence creative commons
Musique : http://www.musicscreen.be, Chaplin dance sous licence creative commons
Collectionneur et spécialiste de la photo amateur, Erik Kessel est un habitué des rencontres d’Arles. Cette année, ce n’est pas une installation sur la photographie vernaculaire qu’il présente mais les travaux de neuf artistes hollandais réunis sous son regard décalé …
» Les hollandais font partie des gens les plus grands de la planète, et pourtant ils vivent dans l’un des plus petits pays du monde … » la suite
Présentation subjective de l’exploration de ce Petit univers.
La pièce consacrée à Hans Eijkelboom est au coeur de ce parcours. Ses toutes premières séries sont à l’honneur. Elles sont emblématiques de son travail. Hans Eijkelboom suit pour chacune d’elle un protocole dans lequel il se met en scène pour interroger son identité et ses relations aux autres.
Hans Eijkelboom, Identity, 1976
Par exemple, pour la série Identity, il demande à dix anciennes connaissances les souvenirs qu’elles gardent de lui et quel pourrait être son métier actuel. Il se déguise en chacune des propositions et réalise un autoportrait en bucheron, en pilier de bar, en policier… Ses correspondants reçoivent ensuite une lettre avec ces mots : tu as complètement deviné, voici une photo de moi.
Hans Eijkelboom, 10-euro outfits, 2005-2006
La série 10-euros outfits date quant à elle des années 2000. Hans Eijkelboom se photographie dans la rue avec une nouvelle tenue dont le prix ne doit pas excéder 10 euros. Ces trente-deux nouveaux autoportraits participent aux récents travaux de Hans Eijkelboom qui interrogent les choix vestimentaires dans la construction de l’identité individuelle et collective.
Erik Fens reprend quant à lui le geste fondateur des premiers photographes ; photographier de son balcon. Ce lieu familier lui permet d’observer tout à loisir le reflet d’un arbre sur le capot des voitures garées à son pied. La fusion de l’arbre et de la voiture est à chaque cliché renouvelée. Erok Fens joue avec la qualité de la lumière, la couleur des carrosseries et le cadrage. La répétition est ici poétique… Ni tout à fait la même, ni tout à fait une autre.
Erik Fens, Tree car
Face à l’oeuvre de Hans de Vries, j’ai le sentiment de me trouver face à un objet non identifié. Quelques explications s’imposent… Cet artiste atypique est actif dans les années 70. Il porte une attention accrue à certains éléments de sa vie quotidienne. Il possède avec son épouse un magnifique géranium. Généreux, ils décident de faire des boutures pour partager avec leur proche le plaisir que leur apporte cette plante.
Hans de Vries, the history of the lemon geranium
Hans de Vries, the history of the lemon geranium
La plante devient un vrai personnage, Hans de Vries s’informe régulièrement de l’évolution des boutures. Ses notes manuscrites et ses photos constituent le journal de bord de cette étrange lignée. Il élabore peu à peu un réseau qui n’a rien de virtuel.
Jos Houweling et Hans Van Der Meer établissent tous les deux une typologie photographique de l’espace urbain. La confrontation de leur travaux est intéressante. Jos Houweling réalise ses prises de vue dans la capitale hollandaise au début des années 70, la municipalité d’Amsterdam ayant souhaité publier un livre à l’occasion des 700 ans de la ville.
Jos Houweling, 700 cents, 1975
Jos Houweling dresse un inventaire à la Prévert, il prend en cadrage serré des ensembles de plaques d’égout, d’horloges, de landaus, d’habitants à leur fenêtre… Ses juxtapositions forment un ensemble très vivant où la diversité règne. Trente plus tard, Hans Van Der Meer s’intéresse quant à lui aux villes moyennes des Pays Bas.
Hans Van Der Meer, The netherlands of the shelf, 2008
Sa démarche est tout autre. Il prend essentiellement des places en plan large, son point de vue est légèrement surélevé. A partir de cet ensemble de photographies, il établit une typologie du matériel urbain sous la forme d’un catalogue glacé et glaçant. On est très loin de la fantaisie des années 70.
Maurice Van Es et Milou Abel explorent la relation du photographe avec son modèle. Pour l’un c’est son jeune frère adolescent réfractaire à toute photo, pour l’autre c’est une inconnue étrange repérée dans la rue. Quelle distance, quel point de vue et quelle empathie adoptent-ils pour nous raconter un moment de leur histoire ?
Avant de se présenter sous la forme d’une installation, le projet Ik ben jou de Milou Abel a fait l’objet d’un très beau livre à double reliure. Les photographies de Milou Abel s’entrelacent avec des photographies personnelles du modèle. Le jeu de dévoilement et de recouvrement est passionnant.
Mon parcours se termine sur les visages en pleurs de Mélanie Bonajo.
Mélanie Bonajo, Thank you for hurting me, I really needed that, 2009
Elle prend le contrepied de la « smile photography ». Quelle image de soi expose-t-on au regard des autres ? De quels moments de sa vie désire-t-on garder des traces ?
Je n’ai pas vu le diaporama de Sema Bekirovic à l’atelier de chaudronnerie d’Arles. De gros orages ayant perturbé l’installation électrique, le mur est resté désespérément blanc lors de ma visite. La découverte de ce projet est donc différée.
Sema Bekirovic, Koet, 2006-2007
Je n’aurai pas à attendre longtemps car l’exposition Small Universe est accueillie pendant un mois au 104 à partir du 13 novembre. Qu’on se le dise !
Comrades de Bill Douglas, 1986, sortie cinéma en France le 23 juillet 2014
Après un sevrage cinématographique de plusieurs semaines, je retrouve avec plaisir l’obscurité des salles de cinéma pour découvrir la version restaurée du dernier film de Bill Douglas, Comrades. Un bonheur total ! Raconter l’histoire vraie de ces laboureurs anglais par l’intermédiaire d’un montreur de lanterne magique itinérant est une très belle idée de mise en scène. La révolution industrielle qui bouleverse l’organisation du travail est aussi porteuse du développement d’une nouvelle industrie, celle des médias ! Tout au long de son film, Bill Douglas présente un florilège d’appareils optiques qui annoncent l’avènement du cinéma. Un seul acteur, Alex Norton, incarne les différents « montreurs d’images » qui croisent les laboureurs de Tolpuddle tout au long de leur lutte. Chacune de ses apparitions est captivante. En voici quelques unes …
Après des années de déportation en Australie, les laboureurs de Tolpuddle retrouvent leur liberté et leur dignité parce qu’on parle d’eux ! Des comités de soutien fleurissent dans toute l’Angleterre, des journaux prennent position… Les images comme les mots peuvent être au service des puissants, ils peuvent aussi être un outil d’information et d’émancipation…
Peu de temps après, je vais voir le dernier film d’Olivier Assayas, Sils Maria. Au delà de l’histoire fascinante de l’actrice Maria Enders, j’ai le sentiment étrange qu’Olivier Assayas prend le relais de Bill Douglas, les appareils optiques laissant la place aux objets technologiques. Il est toujours troublant de constater l’impact d’une oeuvre sur la vision d’une autre.
Sils Maria d’Olivier Assayas, 20 août 2014
Le lieu principal du récit est lié à un documentaire tourné dans les années 20 par le réalisateur allemand, Arnold Franck. Assayas montre à plusieurs reprises un extrait de ce film, il enregistre lui même le fabuleux phénomème météorologique. Le regard d’Assayas n’est pas pour autant nostalgique, les images anciennes sont ici des sources d’inspiration pour de nouvelles créations.
Car ce sont bien les images contemporaines qui intéressent Olivier Assayas. Si le cinéma et la télévision sont toujours présents, ce sont les téléphones portables et les tablettes numériques qui envahissent la vie des personnages et les plans du film.
Dans quelles mesures les flux d’information et d’images influent-ils sur notre perception du monde et notre relation à l’autre quand tout un chacun peut être un producteur et un récepteur de ces fameux flux ? Star ou anonyme, même combat… Etre vu sur les réseaux sociaux quel qu’en soit le prix.
Tunisie, 24 août 2011 http://tunisiagraffitiproject.wordpress.com/tag/revolution/
Comrades et Sils Maria … Deux films, deux univers, deux réalisateurs qui inaugurent une belle rentrée cinématographique.
Cette année, Moirans en Montagne fête la vingt-cinquième édition de son festival dédié aux enfants, Idéklic. Pendant 4 jours, 52 ateliers et 30 spectacles ont fait la joie des petits curieux et de leur famille. Accueillie par le musée du jouet, j’ai eu le plaisir d’animer l’atelier Anim’jouets.
Musique : http://www.musicscreen.be/ Impro Dolly et Trumpetico sous licence creative commons
L’article suivant est écrit par une jeune journaliste en herbe, Noa !
» En ce moment Marielle est au festival Idéklic dans le Jura. Je vais vous expliquer comment cet atelier se déroule dans la joie et la bonne humeur. Les premiers enfants de vendredi matin arrivent. Tout d’abord, ils manipulent les thaumatropes, les zootropes, les praxinoscopes et les folioscopes puis ils font une séquence animée avec Odin qui est bénévole au festival. Gaspard, le deuxième bénévole leur fait fabriquer un thaumatrope. Ensuite, ils vont admirer avec Françoise la vitrine du musée qui présente des jouets optiques. Pour finir, ils voient un petit court métrage, Tin Toy des Studios Pixar. Malheureusement, dehors il ne fait pas très beau. Le deuxième atelier se passe très bien et le temps a l’air de s’améliorer un peu. La matinée se termine bien pour moi et j’espère que Marielle reviendra l’année prochaine. »
Noa présente un thaumatrope à un jeune festivalier.
Pour des raisons très personnelles, je me suis amusée à rechercher quels étaient les films d’animation sortis en 1964. Je me suis attachée aux courts métrages qui représentent l’essentiel de la production. De nombreuses découvertes avec parfois de très jolis cadeaux… Liste non exhaustive qui ne demande qu’à s’enrichir …
La sirène d’Osamu Tezuka, Japon
Mémoire d’Osamu Tezuka, Japon
A.O.S de Yoji Kuri, Japon
The Pink Phink de Friz Freleng, Etats-Unis
Canon de Norman Mac Laren, Canada
Vau-Vau de Boris Kolar, Croatie
Une histoire romantique de Gyula Macskassy, Hongrie
L’ourson (Toptyzka) de Fyodor Khitrouk, Russie
La pie voleuse d’Emanuele Luzzati et Giulio Gianini, Italie
Les jeux des anges de Walerian Borowczyk, Pologne-France
Les temps morts de René Laloux, France
Les oiseaux sont des cons de Chaval, France
Et aussi …
Le dernier truc de M.Schwarzwald et de M.Edgar de Jan Svankmajer, Tchécoslovaquie
Photogramme de l’homme qui rétrécit, Jack Arnold, 1957
« Tu es assez grand pour comprendre que Grant Williams, l’acteur qui joue l’homme qui rétrécit, n’a pas rapetissé, que cet effet a été créé par un chef décorateur habile qui a fait construire un fauteuil énorme dans lequel pourrait s’asseoir un géant de quatre mètres, mais l’impact sur toi est néanmoins extraordinaire et troublant. Il n’y a là rien de compliqué, c’est juste une affaire d’ajustement d’échelle, et pourtant l’étonnement et la sensation de dislocation te submergent, te fascinent, te dérangent, comme si toutes les représentations du monde physique que tu avais supposées vraies jusqu’ici venaient d’être brutalement remises en question. » Excursions dans la zone intérieure de Paul Auster, 2014
Les classes parisiennes inscrites dans le dispositif Ecole et cinéma ont pu vivre une expérience cinématographique qui hante Paul Auster depuis plus de cinquante ans, voir l’homme qui rétrécit dans une salle de cinéma ! Dans le cadre des ateliers organisés par Enfances au cinéma, trois classes se sont interrogées sur les trucages utilisés par Jack Arnold dans son film culte et ont réalisé des photomontages qui explorent l’infiniment grand et l’infiniment petit …
Les CM2 de Florence Aadari, école Vaucanson
Les CE2 de Catherine Delon, école Colonel Moll
Les CE2 d’Astrid Youssef, école Milton
Les CE2 d’Astrid Youssef, école Milton
Documents et vidéos en lien avec l’homme qui rétrécit, c’est ici et là !
Réalisation du générique « image par image », 11 avril 2014
Le cinéma, c’est du sérieux pour les élèves de CM2 de Clarisse Legras ! Tout d’abord, les enfants ont vu des films, ils sont allés quatre fois au cinéma Abel Gance découvrir la programmation conçue par Ecole et Cinéma : Edward aux mains d’argent, la petite vendeuse de soleil, l’homme qui rétrécit et Chantons sous la pluie. Voir des films c’est bien ! Mais comprendre comment ils sont faits, c’est encore mieux … Pour cela, ils sont allés à la Cinémathèque Française pour assister à des ateliers d’initiation …
Réalisation des douze images de la bande d’un praxinoscope…
Ça bouge !
Celui consacré au cinéma d’animation leur a permis de réaliser des petits films utilisant des techniques variées : pixilation d’objets, papier découpé, sable, marionnettes … Riches de ces petits films nous avons décidé de les valoriser…
Les enfants ont travaillé par équipe. Chaque équipe devait créer un générique pour introduire le montage des séquences réalisées à la cinémathèque. Chacun devait aussi réaliser un feuilletoscope personnel pour le générique final.
Réalisation des feuilletoscopes individuels, 7 février 20134
Après le montage des images, le choix de la musique a été la dernière étape pour donner une identité à chaque film. Voici les quatre propositions …
Ces ateliers ont été aussi l’occasion de découvrir l’art du générique à travers une petite sélection que nous vous partageons …
L’invention graphique de Saul Bass … L’homme au bras d’or d’Otto Preminger, 1955
Quand l’héroïne d’un générique s’émancipe… La panthère rose de Blake Edwards, 1963
Un certain air de famille… de Maurice Binder à Laurent Brett… James Bond 007contre Dr No de Terence Young, 1962, OSS 117, le Caire nid d’espions de Michel Hazanavicius, 2006
Et pour finir, un générique d’Olivier Kuntzel et Florence Deygas, Le petit Nicolas de Laurent Tirard, 2009
D’autres petites merveilles sur un site incontournable dédié aux génériques !