Les premières séances de l’atelier ont été consacrées à la découverte des précurseurs du cinéma et aux jouets optiques du XIX ème siècle. Thaumatrope, phénakistiscope, zootrope, folioscope, praxinoscope sont des objets fabuleux à manipuler et à fabriquer…
Après les pantomines lumineuses d’Emile Reynaud, les instantanés d’Eadweard Muybridge et les vues des frères Lumière, nous nous sommes intéressés aux trucs de Georges Méliès. Son truc de substitution par arrêt de la caméra a un lien direct avec le cinéma « image par image », nous lui avons rendu hommage…
La réalisation de ce film est aussi l’occasion d’apprendre que le cinéma est un travail d’équipe, nous rendons hommage aux métiers de l’ombre…
Cette année, Moirans en Montagne fête la vingt-cinquième édition de son festival dédié aux enfants, Idéklic. Pendant 4 jours, 52 ateliers et 30 spectacles ont fait la joie des petits curieux et de leur famille. Accueillie par le musée du jouet, j’ai eu le plaisir d’animer l’atelier Anim’jouets.
Musique : http://www.musicscreen.be/ Impro Dolly et Trumpetico sous licence creative commons
L’article suivant est écrit par une jeune journaliste en herbe, Noa !
» En ce moment Marielle est au festival Idéklic dans le Jura. Je vais vous expliquer comment cet atelier se déroule dans la joie et la bonne humeur. Les premiers enfants de vendredi matin arrivent. Tout d’abord, ils manipulent les thaumatropes, les zootropes, les praxinoscopes et les folioscopes puis ils font une séquence animée avec Odin qui est bénévole au festival. Gaspard, le deuxième bénévole leur fait fabriquer un thaumatrope. Ensuite, ils vont admirer avec Françoise la vitrine du musée qui présente des jouets optiques. Pour finir, ils voient un petit court métrage, Tin Toy des Studios Pixar. Malheureusement, dehors il ne fait pas très beau. Le deuxième atelier se passe très bien et le temps a l’air de s’améliorer un peu. La matinée se termine bien pour moi et j’espère que Marielle reviendra l’année prochaine. »
Noa présente un thaumatrope à un jeune festivalier.
Après les classes des MS et des GS, c’est au tour des « Petite Section » de découvrir le secret des images qui bougent. Jouer avec des jouets optiques et animer son doudou, une expérience magique !
Une équipe au grand complet ! 20 mai 2014
Apprendre à déplacer son doudou petit à petit … 20 mai 2014
Maîtriser son geste … 20 mai 2014
Prendre des photos une à une, 20 mai 2014
Vérifier le résultat … 20 mai 2014
… à l’écran ! 20 mai 2014
D’autres images de ces deux belles matinées et la valse des Doudous …
Musique sous licence creative commons, Petite valse de Domenico Curcio
Quatre enseignantes de l’école maternelle Henri Barbusse font découvrir à leurs jeunes élèves que le cinéma est à la fois un art et une technique. Un cycle d’ateliers sur les « images qui bougent » est venu compléter les sorties au cinéma de la ville.
Voir des courts-métrages, comparer des albums et des films, manipuler et fabriquer des jouets optiques, réaliser une séquence animée ont été les premières étapes de cette belle aventure !
Les premières cartes de notre "Time's up" sur le cinéma d'animation
Depuis début octobre, dix enfants passionnés se réunissent tous les mardis soirs à la Maison Populaire de Montreuil autour du cinéma d’animation. La découverte progressive du « comment ça marche » renforce le plaisir de voir et de faire des images qui bougent ! La manipulation et la réalisation de jouets optiques aident à mieux comprendre le fondement de l’illusion du mouvement. Thaumatrope, zootrope, folioscope, praxinoscope et toupie fantoche sont des sources d’émerveillement et donnent envie d’inventer à son tour des mini-scénarios animés.
Manipulation de folioscopes, Maison Populaire de Montreuil, 2012
La fabrication de feuilletoscope stimule l’imagination des enfants. Avant l’atelier, je ne croyais pas que l’on pouvait raconter le braquage d’une bijouterie en deux images et bien si, c’est possible !
Feuilletoscope, Maison Populaire de Montreuil, 2012
Quant à la réalisation de thaumatrope, très vite, nous nous sommes heurtés à la difficulté de l’agencement des deux images sur les faces opposées du disque . S’il est facile de dessiner un oiseau dans sa cage ou un poisson dans un aquarium, il est nettement plus délicat d’installer des vêtements sur un portemanteau ou des lacets sur une paire de chaussure ! Après avoir tâtonner, l’utilisation réfléchie du calque a permis la réalisation de toutes les idées : la viande s’insère parfaitement entre les deux tranches du hamburger et Superman retrouve enfin son « S » !
Thaumatrope, Maison Populaire de Montreuil, 2012
Une fiche technique – PDF décrivant les différentes étapes est à votre disposition !
Les enfants ont aussi commencé à fabriquer des folioscopes en utilisant des tampons dans les marges des livres, une école de la patience !
Folioscope avec tampons, Maison Populaire de Montreuil, 2012
Folioscope avec tampons, Maison Populaire de Montreuil, 2012
Parallèlement, les enfants s’initient à l’histoire du cinéma d’animation. La manipulation des jouets optiques nous conduit naturellement aux « pantomimes lumineuses » réalisées par Emile Reynaud, figure historique de la ville de Montreuil.
L’adaptation cinématographique de « Pauvre Pierrot » (1892) sera le premier film découvert ensemble.
"Pauvre Pierrot" d'Emile Reynaud 1892
La cinémathèque française a réalisé un excellent parcours multimédia et interactif sur le théâtre optique d’Emile Reynaud. A explorer !
« Le déshabillage impossible » de Georges Méliès, les « Fantasmagories » d’Emile Cohl et « L’hôtel hanté » de J.Stuart Blakton compléteront cette première approche de l’histoire du cinéma d’animation.
Voir un court-métrage ou un extrait de film ensemble, en parler, permet de créer une culture commune au groupe. Chaque enfant s’est aussi choisi un héros ou une héroïne de film d’animation qu’il a envie de présenter aux autres. Des cartes-mémoires de ces rencontres sont peu à peu constituées afin de créer une adaptation d’un Time’s Up dédié au cinéma d’animation.
Lors de la dernière séance, les enfants ont pu tester la technique de la pixilation afin de réaliser leur premier générique animé.
Une image du générique " les étiquettes s'animent", Maison Populaire de montreuil, 2012
Forum des sciences Gennevilliers 11 mai 2012 Photo Claire Fraysssignes
La reproduction du tableau de Magritte « ceci n’est pas une pipe » plonge les enfants dans une grande perplexité. A la question, « Pourquoi, à votre avis, Magritte a-t-il peint ce tableau ? », un jeune a cette merveilleuse réponse ; « Pour qu’on se pose des questions ».
Tout est dit ou presque, en effet un des objectifs de l’atelier est de prendre conscience que voir implique nos yeux mais aussi notre cerveau.
Débusquer des images cachées aiguise le regard. A vous de jouer !
Gravure populaire anglaise ( XIX siècle) publiée dans l'album "L'oeil s'amuse"
Dans un deuxième temps, les enfants manipulent des jouets optiques qui créent l’illusion du mouvement. Il peut être agréable d’être trompé ! Au plaisir s’ajoute la réflexion, en manipulant le thaumatrope et le praxinoscope les questions fusent. J’en ai retenu deux particulièrement qui ont fait avancer la réflexion du groupe: « Je voudrais savoir si les dessins animés fonctionnent de la même façon? » « Pourquoi quand on regarde directement la bande tout se mélange mais quand on regarde à travers les fentes ou les miroirs, ça marche ? »
Forum des sciences Gennevilliers 11 mai 2012 Photo Claire Fraysssignes
Place ensuite à la fabrication, les enfants donnent une nouvelle vie à des livres mis au rebut dans les écoles et les transforment en folioscope à l’aide de tampons. La concentration et la persévérance sont au rendez-vous. Et si on se trompe ce n’est pas grave, ça aide à comprendre et on recommence !
Forum des sciences Gennevilliers 11 mai 2012 Photo Claire Fraysssignes
Forum des sciences Gennevilliers 11 mai 2012 Photo Claire Fraysssignes
Cet atelier a été possible grâce au travail de fond réalisé par les conseillères pédagogiques des circonscriptions de Gennevilliers et d’Asnières auprès de 9 classes élémentaires et de collège qui ont engagé une action à l’année sur un sujet scientifique. Le forum sciences est l’aboutissement du projet. Chaque classe a conçu un atelier pour partager avec les autres enfants leur découverte. A ces ateliers animés par les élèves et leurs enseignants, viennent s’ajouter des ateliers proposés par des adultes. J’ai eu ainsi le plaisir de côtoyer des représentants de la bibliothèque et du service environnement de la ville de Gennevilliers, des animateurs de la maison de la pêche et de la nature de Levallois et de la maison des sciences de Châtenay-Malabry.