Mais pourquoi sommes nous plongés dans le noir pour voir un film au cinéma alors que la lumière reste allumée lorsqu’on regarde un film sur l’écran de la télévision ou de l’ordinateur ? Cette question accompagne les enfants tout au long de l’atelier au cours duquel ils vont découvrir l’origine lointaine des images projetées.
Voyage dans la préhistoire…Les premières images projetées sont apparues lorsque les humains ont maîtrisé le feu.
À la suite de la maman de Louve les enfants s’entraînent à représenter l’ombre d’un oiseau avec leur main.
Voyage sur l’île de Java. Les enfants font danser les marionnettes indonésiennes sur la musique d’un gamelan.
Retour en France à la découverte des colporteurs et de leur lanterne magique
Et pour finir, le cauchemar des projectionnistes ! Chaque enfant spectateur muni d’une lampe de poche essaie de faire disparaître l’image projetée. Fort heureusement Shaun le mouton aura le dernier mot !
Shaun sait très bien faire l’ombre de l’oiseau ! Les ombres chinoises, Shaun le mouton, saison 3, épisode 18, 2013, studio Aardman
Un grand merci aux enfants et à leurs enseignantes qui m’ont accueillie pendant ces ateliers organisés dans le cadre de Mon Premier Cinéma.
Quatrième participation au festival Idéklic qui fête cette année sa trentième édition. Pensée émue et chaleureuse pour les pionniers qui ont fait vivre cette merveilleuse idée ; un festival dédié aux enfants qui leur permet d’expérimenter dans les domaines artistiques, scientifiques et sportifs tout en leur offrant des spectacles où la chanson, la musique, le théâtre, les arts du cirque et des marionnettes se rencontrent. Accueillie au musée du jouet de Moirans-en-montagne, j’ai eu le plaisir de partager ma passion des lanternes magiques. Découvrir les vieilles plaques du passé et en créer de nouvelles, tel était le projet proposé aux enfants. Voici quelques moments d’un plaisir partagé.
Pourquoi la plaque est-elle insérée à l’envers ?
Lise, jeune bénévole, donne quelques éléments d’optique !
Au troisième trimestre, les classes inscrites dans le dispositif Ma Première Séanceassisteront à un spectacle de lanterne magiqueimaginée spécialement pour les tout-petits par la technicienne et historienne Anne Gourdet Marès. Afin d’aider les enseignants à préparer la découverte de ce spectacle une conférence illustrée leur a été proposée : des ombres projetées au théâtre optique. Une belle occasion de partager ma passion des objets du pré-cinéma : marionnette, chambre noire, lanterne magique, praxinoscope…
caméra 35 mm, Mitchell (1935) au fond, projecteur 16 mm sonore, Holmes ( 1930) au premier plan
La nouvelle présentation de l’exposition permanente du musée du cinéma met à l’honneur les appareils du pré-cinéma et les caméras mythiques… Une très belle double lanterne magique rappelle le rôle essentiel des savants hollandais, Christiaan Huygens et Pieter Van Musschenbroek, dans les premières projections animées.
La superposition de deux plaques, l’une fixe et l’autre mobile, permet d’ingénieuses scènes que nous pouvons admirer grâce à une projection en boucle de 10 minutes qui met en valeur une partie de la collection du musée. Voici mes trois scènes préférées !
Musique : http://www.musicscreen.be/ Enfance et soupires sous licence creative commons
Un mutoscope en tôle peinte, un diorama du XVIIIe, un zootrope et un stéréoscope complètent cette belle présentation de jouets optiques.
Mutoscope « the waiter » de Charlie Chaplin, 1914 détail
Dans le second espace, je suis attirée par un cube qui s’avère être une caméra portative conçue par l’inventeur Emanuel Goldberg au début des années 20. Joris Ivens l’a utilisée pour réaliser son film sur le pont ferroviaire métallique de Rotterdam.
caméra 35 mm, Kinamo (1922)
Dès les premières images du film, Joris Ivens se met en scène portant à la main la Kinamo qui va lui permettre de multiplier les points de vue du pont et de réaliser un documentaire au montage vif et saccadé. Il est « l’homme à la caméra » avant Dziga Vertov !
Photogramme « Le pont » de Joris Ivens, 1928
A partir du mois de juin, le Jeu de Paume présente une exposition consacrée à la photographe Germaine Krull. L’occasion de croiser les regards de ces deux artistes sur cette construction métallique.