« Jiburo » École et Cinéma 79

couverture

Un sale gosse gâté-pourri de Séoul est confié à sa grand-mère, très âgée, pendant les vacances. Elle vit isolée dans la montagne, dans un état de misère impressionnant pour un spectateur coréen certes, et européen encore plus. La réalisatrice ne nous le fait pas percevoir par le dialogue mais par la mise en scène : la vieille femme cassée en deux par les rhumatismes grimpe le long d’un sentier escarpé et caillouteux. Lentement et sereinement, le résultat d’une nécessité quotidienne. C’est la simple durée – inhabituelle – de cette séquence consacrée à un non-événement qui fait germer l’empathie.                                             Trente films, trente points de vue sur le cinéma, Carole Desbarats, De zéro de conduite à Tomboy, Enfants de cinéma, 2021

 Projection-conférence :                                                                                           Jiburo, Lee Jeong-hyang, 2002                                                                                             Cinéma Le Moulin du Roc à Niort                                                                                           Mercredi 11 janvier 2023

  À télécharger : Pour aller plus loinLa maison de la grand-mère à travers les yeux de Sang-wooLa vie quotidienneDe fil en aiguille …De fil en aiguille … Extrait 1De fil en aiguille … Extrait 2Dons, trocs et achatsles signesSse sse sseÉcriture coréenne

Un jeune citadin, Joon-so, est obligé de passer ses vacances d’été sur une petite île avec son grand-père comme seule compagnie…

L’île de grand-père, Yoon Joung-mi, Éditions de l’Elan vert, 2021

L’île de grand-père, Yoon Joung-mi, Éditions de l’Elan vert, 2021

Réédition en 5 volumes du manga « Une sacrée mamie » initialement paru en France entre 2009 et 2011.

Une sacrée mamie, Yôshichi Shimada, Saburô Ishikawa, Delcourt, 2022

Une sacrée mamie, Yôshichi Shimada, Saburô Ishikawa, Delcourt, 2022

Et aussi ici et !

« Ecole et cinéma 95″ : Jiburo

Projection conférence dans un cinéma du Val d'Oise

Projection conférence dans un cinéma du Val d’Oise, 9/01/13

C’est au tour des écoliers du Val d’Oise de découvrir la relation si singulière entre Sang-Woo et sa grand-mère dans le très beau film coréen : Jiburo.

Jiburo de Lee Jung-hyang, © Les films du préau

Jiburo de Lee Jung-hyang, © Les films du préau

Jiburo de Lee Jung-huang, © Les films du préau

Jiburo de Lee Jung-huang, © Les films du préau

Le Pôle image et médias du CDDP du Val d’Oise a réalisé une synthèse de la conférence en vidéo.

L’intégralité de la conférence est disponible sur le site du CDDP du Val d’Oise sous la forme de fichiers MP3.

Document pédagogique :  Jiburo pdf

Pour la présentation du film dans les Hauts de Seine, j’avais rencontré madame Kyung Hee qui m’avait éclairée sur certains points culturels coréens mystérieux pour moi. 

« Ecole et cinéma 92 : Jiburo »

Projection-conférence Jiburo de Lee Jung-huang                                                                   Mercredi 7 mars 2012                                                                                                               Cinéma Jean Vigo à Gennevilliers

Afin de préparer la conférence sur le film Jiburo, j’ai rencontré Kyung Hee, installée en France depuis 35 ans, elle a répondu à mes questions sur la culture coréenne avec beaucoup d’attention et de sympathie, qu’elle en soit remerciée.

Tout d’abord, nous avons regardé des extraits du film « Jiburo », elle m’a aidée à identifier ce que la grand-mère troquait contre la poule ( 34’51). Ce sont des pousses de fougères séchées. Ces pousses sont ramassées au printemps, elles peuvent être mangées fraiches ou bien être séchées pour une consommation plus tardive. Le goût des pousses de fougères rappelle celui des champignons et de la viande, pour cela, elles sont très appréciées par les moines.

Kyung Hee m’a aussi initiée à l’écriture coréenne (Hangeul), elle m’a présenté cette écriture alphabétique inventée au 15 ème siècle par le roi Sejong le Grand. Le monarque souhaitait alphabétiser son peuple  en proposant une écriture syllabique simple à écrire. L’opposition des lettrés qui utilisaient les idéogrammes chinois et l’histoire mouvementée de la péninsule coréenne ont retardé l’utilisation du Hangeul dont l’emploi s’est généralisé à la fin de la seconde guerre mondiale seulement. Petite leçon d’écriture, Kyung Hee me montre comment écrire le premier message préparé par Song Woo pour sa grand-mère.


Les coréens n’écrivent que l’adjectif « malade », ils utilisent très rarement les pronoms personnels, si besoin, ils peuvent employer le « nous » mais pas le « je » !

Document accompagnant la conférence : Conf-Jiburo – PDF