Après l’orient et les contes des mille et une nuits , nous allons animer cette année une histoire traditionnelle japonaise qui a pour héros un jeune garçon né dans une pêche, Momotaro ! Imprégnation de l’histoire, découpage des scènes-clés et recherche graphique des personnages sont des temps de préparation incontournables. Au travail !
L’attention est à son comble !
Les résultats sont à la hauteur.
Les premiers vagissements de Momotaro !
Nous avons aussi continué à découvrir d’autres jouets optiques ; ombro-cinéma et Strobotop.
L’artiste italien, Virgilio Villoresi, a animé en ombro-cinéma les dessins de sa compatriote Virginia Mori. Un joli clip de John Mayer Submarine essai janvier 1967 ! Bonnes vacances !
Métamorphose et cinéma d’animation sont étroitement liés depuis les origines. Nous avons commencé à explorer ces liens avec la complicité d’Emile Cohl, d’Oskar Fischinger et d’Isao Takahata. Les vers de Paul Eluard La terre est bleue comme une orange nous ont entraînés dans une farandole de ronds …
Tous les sens sont mis à contribution, le toucher, le goût et l’odorat !
Réalisation du rond-point final
« Musique : http://www.musicscreen.be/ » Game.Over sous licence creative commons
Nous avons aussi réalisé une bande annonce pour le Jour le plus court, un article est dédié à cet évènement national !
Parallèlement aux projets collectifs, chacun s’est lancé dans l’élaboration d’un flipbook dessiné, il faudra être encore un peu patient pour admirer les réalisations finales…
Et pour finir l’année en beauté, nous avons eu envie de faire bouger la fusée de la Maison Populaire…
« Musique : http://www.musicscreen.be/ » Jingle-belles version 2 sous licence creative commons
Dodu, l’enfant en carton de José Miguel Ribeiro, 2010
Tout commence par une séance de cinéma au Centre d’Art et de Culture de Meudon. Les élèves des moyennes sections et des grandes sections de l’école maternelle Jean de la Fontaine goûtent les films programmés pour eux dans le cadre du festival du Court Métrage d’Humour …
L’attente fébrile devant l’écran blanc …
Les six petits films d’animation qui composent « La petite fabrique du monde » viennent des quatre coins de la planète. Avec trois fois rien (des bouts de cartons, des morceaux de tissus, des feuilles de thé, du sable…) des mondes imaginaires et des personnages attachants s’animent devant les enfants.
L’aventure continue à l’école avec des ateliers qui allient la connaissance et l’émerveillement. Manipuler et fabriquer des jouets optiques, animer une petite séquence en hommage à Dodu, l’enfant en carton puis découvrir qu’une même histoire peut se raconter dans un album, un film et une chanson !
« Ça se tient comment ce truc-là ? » classe de Marie, 19/11/13
Atelier thaumatrope, classe d’Elodie, 19/11/13
Animer nos insectes bouchons, classe de Sabrina, 22/11/13
L’atelier cinéma d’animation de la Maison Populaire de Montreuil vous propose un programme de courts métrages dédié aux animaux. Le logo de la Maison Populaire nous a inspirés !
Le logo de la Maison Populaire de Montreuil
Le 21 décembre le salon se transforme en ménagerie : une mouche acrobate, des poulpes très résistants, une souris de laboratoire, des girafes trapézistes, un poisson récalcitrant et … une baleine amoureuse !
La mouche acrobate de Percy Smith, 1min, 1908
Oktapodi de Julien Bocabeille, 2 min, 2007
Carlitopolis de Luis Nieto, 3min, 2006
5m80 de Nicolas Deveaux, 5 min, 2013
Le moine et le poisson de Michael Dudok de Wit, 6 min, 1994
L’éléphant et la baleine de Jacques Remy Girerd, 8min, 1986
Deux ateliers ont été consacrés à la création d’une bande annonce présentant l’évènement…
L'équipe presque au complet, petite pensée pour Mina et Coline
La deuxième période a été consacrée aux joies de la pixilation, technique qui permet d’animer des objets ou des personnes « image par image ».
Le premier exercice ( voir Storyboard ) consiste à animer 20 trombones ou 20 allumettes sur une musique imposée. Les enfants se répartissent en deux groupes et réfléchissent sur les mouvements qu’ils veulent réaliser. Plusieurs voix pour un projet commun, les discussions sont, elles aussi, très animées !
Quelques essais sous la caméra permettent de tester les idées. Les contraintes matérielles et techniques imposent des modifications.
A tour de rôle les enfants manipulent les allumettes ou les trombones, vérifient le cadrage, prennent et comptent les photos.
La réalisation des génériques est l’occasion d’une séance très dynamique !
Nous avons aussi continué à découvrir des oeuvres anciennes et contemporaines du cinéma d’animation. Et oui, Emile Cohl a animé des allumettes dès 1908 ! L’auteur incontesté de cette deuxième période est Norman MacLaren, nous avons regardé : il était une chaise, le merle, hoppity pop et two bagatelles. Notre Time’s up s’enrichit !
Une dernière réalisation est en cours, chaque enfant crée un Flip-book de 32 pages. Bientôt sur cet écran !
Les premières cartes de notre "Time's up" sur le cinéma d'animation
Depuis début octobre, dix enfants passionnés se réunissent tous les mardis soirs à la Maison Populaire de Montreuil autour du cinéma d’animation. La découverte progressive du « comment ça marche » renforce le plaisir de voir et de faire des images qui bougent ! La manipulation et la réalisation de jouets optiques aident à mieux comprendre le fondement de l’illusion du mouvement. Thaumatrope, zootrope, folioscope, praxinoscope et toupie fantoche sont des sources d’émerveillement et donnent envie d’inventer à son tour des mini-scénarios animés.
Manipulation de folioscopes, Maison Populaire de Montreuil, 2012
La fabrication de feuilletoscope stimule l’imagination des enfants. Avant l’atelier, je ne croyais pas que l’on pouvait raconter le braquage d’une bijouterie en deux images et bien si, c’est possible !
Feuilletoscope, Maison Populaire de Montreuil, 2012
Quant à la réalisation de thaumatrope, très vite, nous nous sommes heurtés à la difficulté de l’agencement des deux images sur les faces opposées du disque . S’il est facile de dessiner un oiseau dans sa cage ou un poisson dans un aquarium, il est nettement plus délicat d’installer des vêtements sur un portemanteau ou des lacets sur une paire de chaussure ! Après avoir tâtonner, l’utilisation réfléchie du calque a permis la réalisation de toutes les idées : la viande s’insère parfaitement entre les deux tranches du hamburger et Superman retrouve enfin son « S » !
Thaumatrope, Maison Populaire de Montreuil, 2012
Une fiche technique – PDF décrivant les différentes étapes est à votre disposition !
Les enfants ont aussi commencé à fabriquer des folioscopes en utilisant des tampons dans les marges des livres, une école de la patience !
Folioscope avec tampons, Maison Populaire de Montreuil, 2012
Folioscope avec tampons, Maison Populaire de Montreuil, 2012
Parallèlement, les enfants s’initient à l’histoire du cinéma d’animation. La manipulation des jouets optiques nous conduit naturellement aux « pantomimes lumineuses » réalisées par Emile Reynaud, figure historique de la ville de Montreuil.
L’adaptation cinématographique de « Pauvre Pierrot » (1892) sera le premier film découvert ensemble.
"Pauvre Pierrot" d'Emile Reynaud 1892
La cinémathèque française a réalisé un excellent parcours multimédia et interactif sur le théâtre optique d’Emile Reynaud. A explorer !
« Le déshabillage impossible » de Georges Méliès, les « Fantasmagories » d’Emile Cohl et « L’hôtel hanté » de J.Stuart Blakton compléteront cette première approche de l’histoire du cinéma d’animation.
Voir un court-métrage ou un extrait de film ensemble, en parler, permet de créer une culture commune au groupe. Chaque enfant s’est aussi choisi un héros ou une héroïne de film d’animation qu’il a envie de présenter aux autres. Des cartes-mémoires de ces rencontres sont peu à peu constituées afin de créer une adaptation d’un Time’s Up dédié au cinéma d’animation.
Lors de la dernière séance, les enfants ont pu tester la technique de la pixilation afin de réaliser leur premier générique animé.
Une image du générique " les étiquettes s'animent", Maison Populaire de montreuil, 2012