« Voyons : là une Chose, une chaise. Je prends une ampoule électrique, je la pose sur la Chose. J’allume. Qu’est-ce que je vois, qu’est-ce que je distingue ? Ce sont en NOIR sur le plancher les OMBRES, le NOIR qui transforme le caractère de la chaise-Chose. C’est la dé-signification de la Chose par des signes NOIRS, qui me transfèrent l’image claire. Si je remue l’ampoule électrique, les OMBRES ne parlent plus de la signification, elles rendent l’image d’une CHOSE qui ne reste plus Chose, qui évoque autre chose que la chose. » Raoul Hausmann, Mélanographie, Paris, SIC, 1969
Raoul Hausmann, Sans titre, Allemagne, 1931, Centre Pompidou
En mots et en images, Raoul Hausmann nous guide pour notre nouvel atelier des Enfants d’abord !. Comment avec des jeux de lumières créer des dessins d’ombres et des effets de transparence ? Comment transformer des objets du quotidien en des manifestations mystérieuses ?
Visite de l’exposition… 24/03/18
Visite de l’exposition… 24/02/18
Découverte du dispositif. Comment jouer avec une source lumineuse, un objet et une surface ? 24/02/18
Découverte du dispositif… 24/03/18
Un plan large permet de comprendre le dispositif… 24/02/18
… Un plan rapproché est plus mystérieux ! 24/02/18
Il ne reste plus qu’à sélectionner 10 photographies … 24/02/18
L’oeil est subjectif, il a plaisir à regarder les choses essentielles et délaisse complètement le superflu. L’appareil photo, lui, a la charge de reproduire la totalité de l’image avec netteté et dans le format requis. Il ne différencie pas l’essentiel de l’accessoire. Albert Renger-Patzsch, 1937
La nouvelle exposition consacrée au photographe allemand Albert Renger-Patzsch est l’occasion de proposer aux enfants d’affiner leur regard sur le monde qui les entoure à l’aide de l’objectif d’un appareil photo.
Découvrir des images publiées dans le livre « Le monde est beau ».
Prendre en compte des mots déclencheurs pour …
…pour réaliser des prises de vue !
Composer un portfolio numérique en ligne
Deux autres ateliers sont programmés le samedi 25 novembre à 11H00 et 15H30 !
L’artiste américain, Peter Campus, pionnier de l’art vidéo est à l’honneur dans la nouvelle exposition du Jeu de Paume, « peter campus, video ergo sum ». Cette rétrospective présente ses installations en circuit fermé, ses vidéos analogiques et numériques ainsi que son travail photographique. Dès les premières salles, la participation des visiteurs est sollicitée. Les installations sont notamment des espaces d’expérimentation pour jouer avec notre image et s’interroger sur nos multiples doubles.
Le nouvel atelier « Des enfants d’abord ! », Les images nous transforment, s’empare du questionnement de l’artiste sur l’identité et sur notre rapport à la technologie.
Après un parcours dans l’exposition, les enfants en binôme jouent avec leur propre visage en utilisant quelques fonctionnalités du logiciel de retouche d’images en ligne, pixlr.com.
Ormesson organise tout au long du mois de novembre son premier festival de la photographie amateur. En partenariat avec le Jeu de Paume, la médiathèque organisait cet après-midi un atelier sur les portraits expressifs… Une émotion ça se vit, ça se partage, ça se discute, ça se photographie, ça se dessine…
La photo est à l’honneur dans la médiathèque
Décrypter des images : que voit-on ? que raconte-t-elle ?
Mimer pour mieux voir…
Du portrait photographique au portrait dessiné.
D’une expression à l’autre, mise en commun des dessins
« Soulèvements » , Georges Didi-Huberman, du 18 octobre 2016 au 15 janvier 2017
La table elle n’est que le support d’un travail toujours à reprendre, à modifier si ce n’est à recommencer. Elle n’est qu’une surface de rencontres et de dispersions passagères : on y dépose et on y débarrasse alternativement tout ce que son «plan de travail», comme on dit si bien, accueille sans hiérarchie. L’unicité du tableau fait place, sur une table, à l’ouverture toujours reconduite de nouvelles possibilités, de nouvelles rencontres, de nouvelles multiplicités, de nouvelles configuration. Georges Didi-Huberman Atlas ou le gai savoir l’oeil de l’histoire 3
Georges Didi-Huberman, philosophe et historien de l’art, investit les deux étages du Jeu de Paume et nous propose un vaste parcours autour de la notion, au pluriel, de Soulèvements. Qu’évoque ce mot pour de jeunes enfants ?
Après ce brainstorming, les enfants partent à la découverte d’une sélection d’oeuvres ; photographies, vidéos, affiches, oeuvres anciennes ou contemporaines, documents, performances…
Patriot de Dennis Adams, série « Airborne », 2002
Bocanada de Graciela Sacco, 1993-1994
De retour dans l’espace éducatif, c’est au tour des enfants de proposer et de filmer des assemblages d’images et de mots.
Deux nouvelles expositions occupent l’espace du Jeu de Paume : l’artiste contemporaine portugaise, Helena Almeida et le photographe d’origine hongroise, François Kollar. S’il est difficile d’imaginer deux approches du médium photographique plus éloignées, il est toutefois possible de confronter leur travail grâce à la notion de cadre qui s’explore à l’infini…cadre photographique bien sûr mais aussi cadre de travail, cadre de l’atelier, cadre de la page imprimée, cadre de la toile … Les enfants d’abord ! propose une nouvelle visite-atelier pour jouer avec les Variations sur le cadre.
Entreront-ils tous dans le cadre ?
Visite de l’exposition « François Kollar (1904-1979). Un ouvrier du regard »
Visite de l’exposition Helena Almeida. Corpus
Chaque enfant imagine une séquence photographique dans laquelle il va se mettre en scène…
Deux musées parisiens, le musée de l’Orangerie et le musée d’Orsay, consacrent aux femmes photographes une vaste exposition au titre intrigant : Qui a peur des femmes photographes ? Clin d’oeil à la chanson du court métrage Les trois petits cochons de Walt Disney, ce titre nous interroge sur la visibilité du travail des femmes artistes. Deux lieux, deux époques (1839-1919 / 1918-1945), l’oeuvre de plus de 150 photographes est présentée dans une scénographie thématique passionnante. Comme dans toute exposition collective de cette ampleur, chaque spectateur se crée un parcours personnel, édifiant son propre Panthéon. Voici le mien !
La première grande dame de mon parcours est sans conteste la photographe américaine pictorialiste, Gertrude Käsebier. Elle installe, dès 1897, son propre studio à New York, ouvrant la voie du professionnalisme à de nombreuses femmes. Ses photographies d’enfants et notamment celles avec son petit-fils Charles O’Halley renouvellent ce genre intimiste. Le portrait est l’activité principale de son studio, son regard sur ses modèles révèle leur force individuelle. Deux portraits d’amérindien sont notamment remarquables, the red man et celui sur la jeune activiste sioux, Zitkala Sa. Loin des clichés ou de l’attrait de l’exotisme, c’est l’individu dans sa singularité qui l’intéresse et qui nous touche un siècle plus tard.
La route vers Rome de Gertrude Käsebier, 1902
Zitkala Sa de Gertrude Käsebier, vers 1898
Les deux oeuvres reproduites sur les affiches des expositions sont de deux artistes anglaises. Si la première est connue, Julia Margaret Cameron est en effet une des rares photographes du XIX ème siècle à connaître la postérité, la deuxième, Madame Yevonde, est une totale inconnue pour moi. Et pour le moins, son oeuvre interpelle ! Pionnière dans l’usage de la photographie couleur, elle expérimente le processus Vivex couleur dans des mises en scènes audacieuses. N’hésitant pas à utiliser de la glycérine pour représenter des larmes, son portrait de Lady Campbell semble être un photogramme d’un film.
Lady Campbell as Niobe de Madame Yevonde, 1935
Quelques cinéastes sont d’ailleurs présentes dans l’exposition. On peut voir notamment un extrait du filmréalisé en 1923 par Germaine Dulac La souriante Madame Beudet, considéré comme le premier film féministe. Un photogramme de son film surréaliste La coquille et le clergyman est aussi exposé. Une grande dame qui reste à découvrir !
Je suis enfin attirée par deux photographies de l’artiste américaine, Barbara Morgan. Dans sa collaboration avec des chorégraphes ou dans son travail plus abstrait, Barbara Morgan expérimente de nouvelles techniques comme la surimpression de négatifs ou le light painting pour représenter le mouvement dans une image fixe. Passionnant !
We are Three Women – We are Three Million Women de Barbara Morgan, vers 1935
Pure Energy and Neurotic Man de Barbara Morgan, 1945
J’ai aussi retrouvé avec intérêt des photographies d’artistes ayant bénéficié d’une exposition personnelle au Jeu de Paume au cours de ces dernières années : Berenice Abbott, Laure Albin Guillot, Diane Arbus, Eva Besnyö, Claude Cahun, Florence Henri, Germaine Krull et Lisette Model…
La maison de l’Amérique Latine propose, quant à elle, jusqu’au 12 décembre une exposition dédiée à Lola Alvarez Bravo. Le travail des femmes photographes sort-il de l’indifférence ?
Exposition Philippe Halsman au Jeu de Paume, jusqu’au 24 janvier 2016
Les visites-ateliers Les enfants d’abord ! explorent à nouveau le genre du portrait. Après l’exposition Diane Arbus, ce sont les photographies de Philippe Halsman qui provoquent des interrogations sur ce genre essentiel dans l’histoire de la photographie. Quelles relations le photographe établit-il avec son modèle ? Un portrait doit-il être ressemblant ? Quels usages fait-on du cadrage, du point de vue, de la lumière ? Devient-on naturel et spontané lorsque l’on saute devant un objectif ?
Et si on jouait avec les émotions …
Marylin reste une star même pour les plus jeunes !
Photographe, modèle et assistant…
Extrait du porte-folio personnalisé
Deux autres visites-ateliers le 28 novembre 2015 à 11H00 et 15H30