« Musique et cinéma » Master class du jour le plus court

Jacques Kermabon, Pierre-Luc Granjon, Timothée Jolly

Jacques Kermabon, Pierre-Luc Granjon et Timothée Jolly

Jacques Kermabon, rédacteur en chef du magazine Bref, rappelle que la musique fait partie intégrante du cinéma dès les premières projections du théâtre optique d’Emile Reynaud. Celui-ci avait en effet, demandé au compositeur Gaston Paulin, des partitions originales, pour accompagner au piano ses pantomimes lumineuses présentées au cabinet fantastique du musée Grévin. Après cette courte introduction historique, c’est la rencontre artistique entre le réalisateur Pierre-Luc Granjon et le compositeur Timothée Jolly qui est à l’honneur lors de cette master class dominicale présentée au Carreau du Temple : Comment la musique s’accorde au cinéma…                                                                                                   C’est dans la ville de Lyon que tout commence, Pierre-Luc Granjon est étudiant à l’école d’Arts Appliqués, il assiste aux ciné-spectacles donnés par La Cordonnerie, il apprécie particulièrement la musique créée par Timothée Jolly. Lorsqu’il écrit l’histoire de son premier court métrage, Petite escapade, il ne connaît rien à la post-production mais a envie de confier la musique de son film à Timothée et à son complice Denis Mignard. Ses directives sont très simples, il indique les morceaux qu’il aime le plus dans leur musique et précise les moments qui doivent être accompagnés…

Petite escapade de Pierre-Luc Granjon, 2001

Petite escapade de Pierre-Luc Granjon, 2001

La musique proposée est un hommage aux films muets. Les personnages qui défilent sur le trottoir, sous les yeux attentifs du jeune garçon, sont accompagnés chacun d’un instrument différent. Les instruments utilisés (scie musicale, batterie-bassine, ukulélé…) s’accordent parfaitement avec l’esprit fait main des décors et des personnages réalisés avec du grillage et du papier mâché. Quelques années plus tard, ils collaborent à nouveau pour le court métrage Le Loup blanc. Avant même de voir les premières images du film, Timothée envoie à Pierre-Luc un CD avec des musiques qu’il vient de composer. Pierre-Luc « flache » sur un morceau. Les accords se font par hasard, cette musique accompagnera la scène de l’enterrement.

Le loup blanc de Pierre-Luc Granjon, 2006

Le loup blanc de Pierre-Luc Granjon, 2006

Les premières minutes du court métrage sont visionnées avec uniquement la voix test. La projection intégrale de la version finale nous permet de prendre conscience de l’apport du bruitage et de la musique. Son utilisation est plus parcimonieuse que sur Petite escapade, l’usage de la musique ou son arrêt mettent en valeur une scène. L’absence de musique peut en effet provoquer l’imaginaire de chaque spectateur. Par exemple, la scène où le petit garçon galope sur le dos du loup n’a pas besoin d’un accompagnement musical, l’image se suffit à elle même. A l’inverse, la musique permet de créer des sensations profondes, Pierre-Luc voulait par exemple donner le sentiment que la forêt est un personnage en soi. Pour ce faire, les musiciens ont travaillé la matière sonore afin de créer des nappes de sons très graves en grattant les cordes du piano et du violoncelle. Le spectateur est plongé alors dans une expérience sensorielle totale.

Le temps est passé très vite en compagnie de ces deux complices qui manifestent un réel plaisir du travail partagé. Je ne sais pas si la musique s’accorde au cinéma, mais ce réalisateur là et ce compositeur là sont sur la même longueur d’onde artistique pour notre plus grand plaisir.

Atelier  » Cinéma d’animation  » Maison Populaire de Montreuil

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Après la découverte des images lenticulaires, chaque enfant s’est lancé dans la réalisation d’un flipbook photographique ou dessiné. Certains sont terminés mais nous attendons les derniers pour vous les montrer tous. Et oui c’est long, très long !

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Pour la deuxième année nous participons à la fête du jour le plus court en créant une bande-annonce pour donner envie de découvrir les courts métrages programmés.

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« Musique : http://www.musicscreen.be/ » Coral et Mixguerchoeurs sous licence creative commons

Pour connaître l’ensemble de la programmation de la Maison Populaire, c’est ici !

Les visuels de la Maison Populaire nous inspirent. Après la fusée de l’an dernier, c’est au tour de la petite coccinelle de s’animer. Merci Mathieu !


« Musique : http://www.musicscreen.be/ » We three kings version 2 sous licence creative commons

Pour continuer la thématique du Jour le plus court, un film éclairé de Garri Bardine


« Le jour le plus Court » à la Maison Populaire de Montreuil

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L’atelier cinéma d’animation de la Maison Populaire de Montreuil vous propose un programme de courts métrages dédié aux animaux. Le logo de la Maison Populaire nous a inspirés !

Le logo de la Maison Populaire de Montreuil

Le logo de la Maison Populaire de Montreuil

Le 21 décembre le salon se transforme en ménagerie : une mouche acrobate, des poulpes très résistants, une souris de laboratoire, des girafes trapézistes, un poisson récalcitrant et … une baleine amoureuse !

La mouche acrobate de Percy Smith, 1min, 1908

La mouche acrobate de Percy Smith, 1min, 1908

Oktapodi de Julien Bocabeille, 2 min, 2007

Oktapodi de Julien Bocabeille, 2 min, 2007

Carlitopolis de Luis Nieto, 3min, 2006

Carlitopolis de Luis Nieto, 3min, 2006

5m80 de Nicolas Deveaux, 5 min, 2013

5m80 de Nicolas Deveaux, 5 min, 2013

Le moine et le poisson de Michael Dudok de Wit, 6 min, 1994

Le moine et le poisson de Michael Dudok de Wit, 6 min, 1994

L'éléphant et la baleine de Jacques Remy Girerd, 8min, 1986

L’éléphant et la baleine de Jacques Remy Girerd, 8min, 1986

Deux ateliers ont été consacrés à la création d’une bande annonce présentant l’évènement…

On parle de notre bande annonce ici !

« Regards partagés » avec … « Le jour le plus court  »

« Mettre en valeur quatre courts métrages qui célèbrent le pouvoir de l’imagination de celui qui réalise et de celui qui regarde. Exprimer le regard que je porte sur ces films. Partager ce regard avec notamment un public d’enfants. »

Voici la présentation de l’évènement que j’ai proposé à la fête du court métrage. Les liens vers les films sont actifs jusqu’au 21 décembre, profitez-en et laissez- moi vos commentaires sur cette programmation !

Le premier court proposé est un film de fin d’étude réalisé par Lucie Mayjonade lorsqu’elle était étudiante à l’école Georges Méliès d’Orly. Très librement adapté d’une légende polynésienne sur un « homme poisson », ce petit film sans dialogue, mais avec une très belle musique d’Olivier Michelot, nous raconte les tribulations d’un petit personnage au prise avec son imagination pour le meilleur et pour le pire… J’aime beaucoup la fluidité de l’animation et le jeu des matières entre la transparence du petit personnage et la matérialité des univers qu’il traverse.

Le making-off …


La vie de famille à vue de truffe n’est pas un long fleuve tranquille ! Tout ce que demande Fifi, c’est un peu d’attention de ses maîtres et un peu de tranquillité pour lire les nouvelles scientifiques dans le journal. Et bien ce soir-là, il n’aura ni l’un ni l’autre ! Un drame de la vie quotidienne raconté avec beaucoup d’humour et de fantaisie. Nous ne connaîtrons visuellement des humains que les jambes et les chaussures qui puent. A nous d’imaginer le hors champs à l’aide de la riche bande-son où l’échange verbal entre les membres de la famille est incisif à souhait. Ce court-métrage est le fruit de la collaboration entre Nicolas Bianco-Levrin et Julie Rembauville. Leur production commune est riche d’albums et de courts métrages à découvrir…

"Merci mon chien", Julie Rembauville, Nicolas Bianco-Levrin, 2011 © Folimage

C’est le plus court et je l’adore au point que je le regarde en boucle pour faire durer le plaisir ! C’est léger comme une bulle de savon, c’est profond comme deux êtres qui ne peuvent vivre éloignés l’un de l’autre. L’invitation au voyage se trouve au coin de la rue. Ce poème visuel et sonore est l’oeuvre de Joanna Lorie, une déjà grande dame du cinéma d’animation !


Et pour finir, un court métrage qui n’est pas d’animation. Ce documentaire réalisé par Romain Delage présente des enfants qui sont invités  à commenter seul ou à plusieurs une peinture dont on ne voit que le dos.                                                                                    Magnifique illustration de la phrase de Marcel Duchamp :  » Ce sont les regardeurs qui font le tableau » et une célébration du hors champ comme ouverture vers l’imaginaire.

"Regards libres", Romain Delage, 2005

Le 21 décembre est passé, la fête du court-métrage est terminée, les liens vers les films sont désactivés. Toutefois, «Haï Puka» et «Partir» étant en accès libre sur internet, vous pourrez continuer à les voir. «Merci mon chien» est programmé dans de nombreux festivals, vous pourrez le voir notamment dans le cadre du festival Ciné Junior du Val-de-Marne du 13 au 26 février 2013. «Regards libres» est quant à lui dans le catalogue des «Enfants de cinéma» accompagné d’autres courts-métrages à découvrir !

A la prochaine fête du court-métrage…