Trente-cinq ans après la première exposition qui lui était consacrée, la girafe de Charles X, désormais célèbre sous le nom de Zarafa, est à l’honneur dans une nouvelle exposition du musée départemental de Sceaux. La fille du journaliste Gabriel Dardaud qui a exhumé cette incroyable histoire dans les années 50 a fait don au musée de la riche collection de son père consacrée à l’animal au long cou.Une belle occasion pour raconter à nouveau les aventures de cette jeune girafe née au Soudan qui a terminé sa vie à la ménagerie du jardin des plantes de Paris. L’exposition s’ouvre sur un ensemble passionnant de dessins de l’animal avant qu’il n’ait été observé de visu par ceux qui la représentaient. Imagine-t-on un monde sans Google images ?
La scénographie met en scène l’acheminement du précieux cadeau du vice-roi d’Egypte à Charles X en présentant des objets d’époque et des dioramas contemporains réalisés en Playmobil.
Enfin, un ensemble bigarré d’objets à la gloire de la girafe, témoin de l’engouement du public pour l’exotisme, est mis en valeur.
« La girafe », « La belle Africaine », « Le bel animal du roi » est désormais connue sous le non de Zarafa. C’est un auteur américain, Michael Allin qui l’a dénommée ainsi dans son livre non traduit en français, La véritable histoire d’une girafe arrivée à Paris depuis le coeur de l’Afrique, publié en 1998. « Giraffe, girafe, giraffa (anglais, français, italien), tous viennent de l’arabe zerafa, une variante phonétique de zarafa qui signifie charmant ou ravissant. » Les petits visiteurs qui se pressaient dimanche dans l’exposition avaient certainement en tête quant à eux l’héroïne du long métrage de Rémi Bezançon et Jean-Christophe Lie.
tous viennent de l’arabe
Le travail d’un acteur n’est pas de se déguiser, mais de se mettre complètement nu. Le but de la mémorisation d’un texte est de l’oublier et de le prononcer comme si les mots venaient de vous venir à l’esprit.