François Morellet, Triple X Neonly, 2012, Dynamo au Grand Palais
Ça fuse, ça pulse, ça clignote, ça vibre, ça tremble… De tous nos sens, c’est sans conteste, la vue qui est le plus sollicité dans les deux superbes expositions consacrées à l’art cinétique. S’il ne reste plus que quelques jours pour admirer l’exposition de Julio le Parc au Palais de Tokyo, l’exposition Dynamo au Grand Palais mérite plusieurs visites tant les oeuvres exposées nécessitent un « corps à corps » avec le visiteur.
Petite sélection « coups de coeur »…
Par le jeu des miroirs, le spectateur pénètre dans l’oeuvre ; démultiplication, fractionnement, mise en abyme …
Cloison à lames réfléchissantes de Julio le Parc, 1966
Exposition Dynamo au Grand Palais, 10/04/13-22/07/13
Le prisme de Nicolas Schöffer, 1965
Dans d’autres travaux, c’est le déplacement du spectateur qui permet un jeu avec la notion de point de vue.
Double métamorphose III de Yaacov Agam, 1968-1969
Double métamorphose III de Yaacov Agam, 1968-1969
Vingt-trois disques évidés plus douze moitiés et quatre quarts de Felice Varini, 2013
Vingt-trois disques évidés plus douze moitiés et quatre quarts de Felice Varini, 2013
Une salle entière est consacrée aux pionniers du cinéma abstrait : Viging Eggeling, Laszlo Moholy-Nagy et Hans Richter. Occasion rare de se laisser hypnotiser par des enchaînements de motifs abstraits … Le film « Jeu de lumière noir-blanc-gris » de Moholy-Nagy est particulièrement fascinant, les mouvements de sa machine rotative projettent un ballet d’ombres et de lumière.
La vidéo contemporaine des frères Quistrebert vue au début de l’exposition est ainsi mise en perspective.
C’est un des intérêts de cette très vaste exposition de nous donner à voir l’art cinétique sur plus d’un siècle, des liens formels se tissent dans l’espace et le temps.