Felice Varini à La Villette

Galerie Est de La Grande halle de la Villette, Arcs de cercle sur diagonale, jusqu'au 13 septembre 2015

Galerie Est de La Grande halle de la Villette, Arcs de cercle sur diagonale, jusqu’au 13 septembre 2015

Admiratrice des installations de Felice Varini, je n’ai pas résisté longtemps à parcourir ses nouvelles créations conçues pour La Villette. Pour la première fois, je découvre son travail dans un espace intérieur. Le pavillon contemporain Paul-Delouvrier accueille un ensemble de trois peintures monumentales. Je suis particulièrement sensible aux aplats de couleurs primaires qui rehaussent la blancheur monacale des murs. Les formes créées jouent avec la géométrie spécifique du lieu.

Varini7

Quatorze triangles percés/penchés de Felice Varini

Le plaisir visuel s’enrichit de l’échange avec les autres visiteurs dans la recherche mutuelle du point de vue qui va organiser le chaos ! Comme les figures de Felice Varini, des groupes se forment et se déforment au gré de la visite.

Rouge jaune noir bleu entre les disques de Felice Varini

Rouge jaune noir bleu entre les disques de Felice Varini

Rouge jaune noir bleu entre les disques de Felice Varini

Rouge jaune noir bleu entre les disques de Felice Varini

La structure métallique grise de la galerie est de la Grande halle offre quant à elle, un très beau support à huit arcs de cercle orangés. Tel un éventail qui s’ouvre, nous ressentons un souffle d’air frais à la vue de cette perspective transfigurée.

Détail de Arcs de cercle sur diagonale de Felice Varini

Détail de Arcs de cercle sur diagonale de Felice Varini

L’art cinétique à Paris

François Morellet, Triple X Neonly, 2012

François Morellet, Triple X Neonly, 2012, Dynamo au Grand Palais

Ça fuse, ça pulse, ça clignote, ça vibre, ça tremble… De tous nos sens, c’est sans conteste, la vue qui est le plus sollicité dans les deux superbes expositions consacrées à l’art cinétique. S’il ne reste plus que quelques jours pour admirer l’exposition de Julio le Parc au Palais de Tokyo, l’exposition Dynamo au Grand Palais mérite plusieurs visites tant les oeuvres exposées nécessitent un « corps à corps » avec le visiteur.
Petite sélection « coups de coeur »…
Par le jeu des miroirs, le spectateur pénètre dans l’oeuvre ; démultiplication, fractionnement, mise en abyme …
Cloison à lames réfléchissantes, Julio le Parc, 1966

Cloison à lames réfléchissantes de Julio le Parc, 1966

Exposition Dynamo au Grand Palais, 10/04/13-22/07/13

Exposition Dynamo au Grand Palais, 10/04/13-22/07/13

Le prisme de Nicolas Schöffer, 1965

Le prisme de Nicolas Schöffer, 1965

Dans d’autres travaux, c’est le déplacement du spectateur qui permet un jeu avec la notion de point de vue.

Double métamorphose III de Yaacov Agam, 1968-1969

Double métamorphose III de Yaacov Agam, 1968-1969

Double métamorphose III de Yaacov Agam, 1968-1969

Double métamorphose III de Yaacov Agam, 1968-1969

Vingt-trois disques évidés plus douze moitiés et quatre quarts de Felice Varini, 2013

Vingt-trois disques évidés plus douze moitiés et quatre quarts de Felice Varini, 2013

Vingt-trois disques évidés plus douze moitiés et quatre quarts de Felice Varini, 2013

Vingt-trois disques évidés plus douze moitiés et quatre quarts de Felice Varini, 2013

Une salle entière est consacrée aux pionniers du cinéma abstrait : Viging Eggeling, Laszlo Moholy-Nagy et Hans Richter. Occasion rare de se laisser hypnotiser par des enchaînements de motifs abstraits … Le film « Jeu de lumière noir-blanc-gris » de Moholy-Nagy est particulièrement fascinant, les mouvements de sa machine rotative projettent un ballet d’ombres et de lumière.


La vidéo contemporaine des frères Quistrebert vue au début de l’exposition est ainsi mise en perspective.


C’est un des intérêts de cette très vaste exposition de nous donner à voir l’art cinétique sur plus d’un siècle, des liens formels se tissent dans l’espace et le temps.