« Ecole et cinéma 92″ Ma vie de Courgette

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Un plateau de tournage de « Ma vie de courgette »

 » L’animateur est celui qui connaît intimement sa marionnette : il sait comment elle se plie, où sont ses limites, comment elle va avoir l’air gai ou triste. C’est presque du chamanisme et moi qui ne suit que l’intermédiaire entre l’animateur et la poupée, je trouve ça fascinant. J’ai souvent utilisé de longs plans séquences sur les regards et les émotions plutôt qu’un découpe champ-contre-champ classiquement utilisé pour l’animation. Cela donne au film un rythme singulier, plutôt lent. »                                                                                                                                                 Claude Barras, cité dans Kirikou et après …, page 194

 » Le film devait être résolument à hauteur d’enfant et pour moi être à hauteur d’enfant c’est le prendre au sérieux en tant que personnage et en tant que spectateur. Il y avait pour Ma Vie de Courgette un parti pris de ne pas idéaliser l’enfance. C’est un film ancré dans son époque, un film engagé. »                                                                                                                                                               Interview de Céline Sciamma dans Challenge(s), 15-05-2016

Projection-conférence :                                                                                                     Ma vie de Courgette, Claude Barras, 2016                                                                 Cinéma Jean Vigo de Gennevilliers                                                                             Samedi 14 décembre 2019                                                                                       Cinéma Le Rex de Châtenay-Malabry                                                                         Samedi 11 janvier 2020

 Documents à télécharger : Pour aller plus loinLes personnagesLe cerf-volantLa canetteLes dessinsAutobiographie d’une Courgette1L’arrivée au foyerAutobiographie d’une Courgette2Le stand de tirLe vent nous portera

Parce qu’on ne s’en lasse pas, Sophie Hunger.

Le 119, au service des droits de l’enfant.

affiche119Et aussi ici, , et encore  !

Claude Barras parle de son parcours …

Olesya Shchukina, illustratrice et cinéaste d’animation

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Il y a des films qui vous font une impression durable. Ce fut le cas du premier court métrage professionnel réalisé par la talentueuse Olesya Shchukina, « Le vélo de l’éléphant ». Comment ne pas être touché par ce personnage à l’énergie incroyable qui s’enferme entre ses quatre murs lorsque l’objet de tous ses désirs ne lui correspond pas ? Le nouveau programme    « Les animaux en folie » présenté lors du dernier festival « Image par image » » du Val d’Oise me donne l’occasion de découvrir un nouveau court métrage d’Olesya Shchukina, « La Luge ». Minimaliste, il met en scène un petit écureuil qui nous transmet sa curiosité et son élan face à l’inconnu. Il ne m’en fallait pas plus pour avoir très envie de rencontrer celle qui insuffle aussi bien la vie à ses personnages de fiction.

Peux-tu te présenter en quelques mots ?

Je suis réalisatrice et illustratrice, le plus souvent pour des projets à destination des enfants.

 Qu’est-ce qui a été le plus formateur pour toi dans ton enfance ?

J’ai eu la chance que mes parents m’emmènent dans des musées tous les week-end.  J’habitais à Saint-Pétersbourg, j’allais très souvent à l’Hermitage. Je me sens chez moi dans les musées. Je pense que c’est une des raisons de mon installation à Paris, les occasions de voir des expositions ne manquent pas.

Une image qui t’accompagne …

Un paysage vide avec la mer. C’est là où j’ai grandi. J’aime toujours les mers froides, pas pour me baigner mais pour me promener. C’est ce qui me manque à Paris, il n’y a pas de mer.

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http://femmesdanim.fr/fiche/54/Shchukina-Olesya

Comment t’es-tu intéressée au cinéma d’animation ?

J’ai toujours regardé des courts métrages d’animation à la télévision. C’est par mon petit frère que j’ai eu envie d’en faire. C’est lui le premier qui a acheté un logiciel pour faire des films d’animation et moi je l’aidais dans ses projets.  A 17 ans, je me suis cassée la jambe lors d’une séance de ski avec l’école, j’ai été immobilisée pendant deux mois à la maison. Je m’ennuyais ferme, je me suis mise à faire des petites animations personnelles de quelques secondes. Au début je voulais être architecte, je ne pensais pas qu’on pouvait faire des études dans le cinéma d’animation. Je me suis présentée à l’université dans ces deux domaines. J’ai été prise dans le cinéma. J’avais utilisé les petits films réalisés lors de mon immobilisation pour créer mon portfolio.

Avant de parler de ta formation à l’université, j’aimerais savoir quels sont les films qui ont marqué ton enfance.

Les films soviétiques qui passaient à la télévision ; Les épisodes de « Winnie l’ourson » de Fiodor Khitruk, les adaptations du « Livre de la Jungle » par Roman Davydov. J’aimais aussi les séries américaines comme « Les Simpson » ou la série japonaise « Sailor Moon ».

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Mowgli, Roman Davidov, 1973

Tu intègres donc l’université du cinéma et de la télévision de Saint Pétersbourg en 2009, qu’est-ce qui a été important dans la formation que tu y as reçu ?

J’ai eu la chance d’avoir de très bons profs. Je pense aux deux réalisateurs russes, Konstantin Bronzit et Dmitry Vysotsiy. Ce sont deux réalisateurs expérimentés qui sont dans la pratique, ils ne sont pas seulement théoriciens. Ils nous ont accompagnés dans nos projets. Ils sont honnêtes, ils disent les choses quand ça ne va pas, ils ont un regard pointu, chaque détail compte. J’ai suivi aussi des cours de théâtre avec la méthode Stanislavsky. Nous travaillions à partir d’extraits de Tchekhov étant à tour de rôle metteur en scène ou comédien. J’ai appris que l’acting des personnages vient de l’émotion. J’ai eu aussi des cours sur l’histoire du cinéma. J’ai regardé beaucoup de films sur des cassettes VHS. Les conditions de projection n’étaient pas superbes mais j’ai été marquée par des films comme « Les nuits de Cabiria » de Fellini, « Citizen Kane » d’Orson Welles, « Le cabinet du docteur Caligari » de Robert Wiene. Les films muets de Chaplin et de Keaton ont été aussi très importants.

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Giulietta Masina dans Les nuits de Cabiria de Fellini, 1957

Sur ta chaîne Vimeo on peut voir un de tes premiers film Bouillie de semoule, tu peux nous en parler ?

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Mannaya kasha (bouillie de semoule), 2007

  J’ai fait ce film quand j’étais à l’université mais sans en parler aux profs. Il faut dire qu’à l’université on n’avait pas de lieu pour travailler nos projets. On faisait tout à l’extérieur et on montrait seulement l’avancée de notre travail aux profs. Là, je n’ai rien dit avant de montrer le film terminé. Il est plein de défauts mais j’avais envie de suivre mes idées sans interférence. Les profs m’ont encouragé quand ils l’ont découvert. Il a été sélectionné au festival Krok. Cette participation a été très importante pour moi, j’ai vu plein de courts métrages qui m’ont confirmé que je voulais travailler dans ce domaine. J’y ai surtout rencontré Benjamin Renner qui venait présenter son film de fin d’étude La queue de la souris. C’est lui qui m’a parlé de l’école de la Poudrière. Au final c’est grâce à Bouillie de semoule que je suis là !

Tu intègres l’école de la Poudrière juste après l’université ?

Non, pendant un an, j’ai travaillé en freelance à Saint-Pétersbourg dans le domaine de l’illustration et de l’animation. J’ai déposé un dossier à la Poudrière avec un portfolio et une lettre de motivation. J’ai été chanceuse, j’ai été prise. Les promos sont composées d’une dizaine d’étudiants, deux promos se côtoient à la Poudrière. Nous sommes peu nombreux. La particularité de cette école est que la théorie est au service de la pratique. Tous les profs sont des professionnels. Le travail en commun est essentiel, les portes ne sont jamais fermées, on regarde comment les copains travaillent, comment ils résolvent des problèmes que l’on rencontre aussi.

Des profs t’ont marquée ?

Oui, j’aime beaucoup l’univers graphique de Carles Porta, c’est un illustrateur et animateur espagnol. Il a une approche douce, non envahissante. Il nous a accompagnés pendant une semaine afin de réaliser la bande annonce pour l’édition 2012 de Cartoon Movie.

séance de travail à la Poudrière,Carles Porta, 2012

Photo prise lors d’une séance de travail avec Carles Porta, 2012

Nous avons aussi eu un atelier d’une semaine avec Piotr Dumala, c’est un réalisateur et animateur polonais. Tous ces films sont différents. On a travaillé avec lui au banc titre. C’est à la Poudrière que j’ai commencé à faire du papier découpé.

Justement mis à part Bouillie de semoule réalisé en pixilation, tes autres films sont réalisés en animation 2D numérique ou avec la technique traditionnelle du papier découpé. Comment choisis-tu ta technique ? 

Même quand je travaille sur ordinateur, je traite mon image comme du papier découpé. C’est une technique qui correspond au style de mes personnages. J’anime bien les éléments plats et géométriques. J’aime affronter les contraintes liées à cette technique.

Tu peux nous en dire plus ?

Travailler à plat ne permet pas de jouer avec la perspective. Par exemple, il est impossible de faire venir les personnages du fond de l’image. On doit sans cesse inventer : comment dire la même chose mais différemment.

 Tu as réalisé ton premier film professionnel, Le vélo de l’éléphant avec les studios Folimage. Comment s’est passé votre collaboration ?

Nous étions voisins. Je suis allée déposer un dossier avec le projet du film. Il cherchait à ce moment des films pour composer un programme de courts métrages à destination des enfants, Folimômes. A partir du synopsis et d’un bout du storyboard, mon projet a été accepté. A l’origine, je n’avais pas pensé faire un film pour les enfants. L’idée de ce film vient de loin, je l’avais en tête avant la Poudrière. En Russie, je l’aurais réalisé en animation 2D numérique. C’est après la Poudrière que j’ai eu envie de le faire en papiers découpés.

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Photo du making-of du « Vélo de l’éléphant »

C’est très agréable de travailler avec du papier, c’est très tactile. Le réalisateur russe, Yuri Norstein, utilise cette technique mais ça ne se voit pas, on a l’impression que c’est du dessin animé. Ma manière de travailler est plus visible. J’aime quand le spectateur se rend compte que c’est fictif mais qu’il l’oublie peu à peu quand il entre dans l’histoire. J’aime aussi que chaque spectateur participe au film avec son imagination. L’artiste lettone Signe Baumane qui a réalisé le film Rocks in my pockets m’a dit après avoir vu Le vélo de l’éléphant que j’avais réussi à parler aux enfants de cette maladie grave qu’est la dépression.

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Rocks in my pockets, Signe Baumane, 2014

Et pour ton court métrage La luge qui est présent dans le programme Les animaux en folie ?

Pour la luge c’est un choix déterminé d’utiliser l’animation 2D numérique. Tout est parti d’une carte postale que j’avais créée auparavant. J’aime, entre deux projets d’animation, faire des illustrations. Ça me repose, on a un résultat plus rapide. J’aime aussi m’exprimer avec une seule image.SLED_02

J’avais créé cette carte pour mes amis à l’occasion des fêtes de fin d’année. J’ai utilisé le Risographe pour la fabriquer. C’est une machine qui permet une technique de reproduction par pochoir. Beaucoup d’illustrateurs l’utilisent. On imprime les couleurs les unes après les autres. J’ai travaillé uniquement avec du bleu et du rouge. Le blanc est celui du papier, le noir est réalisé en mélangeant le bleu et le rouge. Le directeur artistique du studio russe Soyuzmultfilm a vu la carte sur ma page Facebook. Il connaissait Le vélo de l’éléphant, il m’a contacté et m’a demandé de faire un film à partir de cette image. J’ai aimé travailler sur cet univers minimaliste. Les idées de mes scénarios arrivent souvent comme ça : j’ai une image en tête et j’essaie de voir ce qu’il y a avant et après. La luge s’inscrit dans une collection qui existe depuis la fin des années 60, Vesyolaya Karusel qu’on peut traduire par Le carrousel amusant. Cette collection a été créée par Anatoly Petrov et Galina Barinova pour le studio Soyuzmultfilm. Elle met en valeur des courts métrages expérimentaux de jeunes réalisateurs. Le film n’a pas été réalisé dans les murs du studio qui est à Moscou, l’essentiel de l’animation a été faite à Paris par Chenghua Yang qui est une amie.

Quelle importance donnes-tu à la musique dans tes films ?

Le son et en particulier la musique sont très importants pour moi. C’est ce que j’ai le plus de mal à gérer dans mes films. C’est un autre artiste qui intervient alors. Je ne peux pas être autoritaire à 100 %, je dois le guider mais aussi lui laisser une marge de liberté.                  Yan Volsy  intervient à la Poudrière. Il m’a proposé de faire la musique de mon premier court Les talons rouges.

Nous avons aimé travailler ensemble, et grâce à cette première collaboration, il m’a accompagné sur Mal de terre et Le vélo de l’éléphant. On a une bonne entente, Yann a une vision globale du film. Il comprend ce que je veux tout en me faisant des propositions. Pour lui comme pour moi, la musique n’est pas une illustration, elle participe pleinement à la dramaturgie.

Pour La luge tu as collaboré avec le musicien Lev Slepner.

Oui, c’est moi qui l’aie choisi. J’adore les films qu’il a fait avec Yulia Aronova. Lorsque j’ai composé l’animatique, j’avais en tête des références musicales : Pierre et le loup de Prokofiev et une musique de Rachmaninov. Il m’a proposé une musique dans cet esprit. Lev ne travaille pas de la même manière que Yann. Yann compose et montre une maquette avec la mélodie et aussi les instruments en lien avec les images. Lev lui conçoit les mélodies en écrivant une partition. Je lui ai fait confiance car ses propositions étaient abstraites pour moi.  La musique finale je l’ai découverte quand c’était enregistré et fini.

Tu as aussi réalisé la bande annonce très dynamique du festival « image par image » du Val d’Oise.

J’aime bien les projets de commande. Tu peux tester des choses dans ce contexte et Yves Bouveret m’a donné carte blanche. Pour le montage dynamique j’avais en tête des jeux vidéos comme Mario et aussi des séries télévisées. L’idée était de proposer un voyage en quelques secondes. Je suis partie de l’image des trois montagnes qui chantent.

Yves m’ a demandé d’ajouter un animal pour faire un lien avec le programme des Animaux en folie. J’ai choisi le chat. C’est pour moi comme un voyage à travers la nuit pour que le matin puisse arriver.

Tu travailles aussi pour des films qui ne sont pas les tiens…Je pense à Ma vie de courgette de Claude Barras ou la série Mirou, Mirou de Haruna Kishi et Mathilde Maraninchi. Qu’est-ce que ces collaborations t’apportent ?

J’ai adoré le trailer de Ma vie de courgette de Claude Barras. J’avais envie de participer à cette aventure. Cécile Milazzo qui a fait la Poudrière un an avant moi a été nommée responsable de la peinture et des décors. Elle m’a proposé de rentrer dans son équipe. J’ai été sa petite main. Claude Barras m’a aussi confié la réalisation des dessins d’enfants dont ceux de Courgette. J’ai travaillé alors comme illustrateur, j’ai fait tous les posters que l’on voit sur les murs, le tableau de la météo des enfants, la typographie…

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« Ma vie de Courgette » , Claude Barras, 2016

Pour Mirou, Mirou, j’étais aussi dans l’équipe décors, nous développions l’univers graphique de Haruna Kishi. C’était très intéressant de voir de l’intérieur comment fonctionne la production d’une série.

J’ai vu sur internet que tu avais aussi donné des cours en Arménie avec l’école Tumo.

J’aime bien faire des ateliers de temps en temps. Ça me permet de structurer des choses. Les résultats sont souvent surprenants. J’ai travaillé cet été deux semaines avec des adolescents en Arménie. C’est un centre qui a été créé pour des jeunes de 12 à 18 ans. Les activités sont gratuites et les adolescents ont à leur disposition du matériel professionnel. Chacun a fait un petit film pour illustrer des expressions de base en arménien comme dire bonjour ou demander le prix de quelque chose

Pour finir, une question traditionnelle, sur quoi travailles-tu actuellement ?

Je travaille beaucoup pour des sites internet en Russie comme Chevostik, qui est une encyclopédie multimédia pour les enfants. Je fais des illustrations et des mini animations.        Je suis aussi sur un projet de long métrage qui s’appelle Le Noël des animaux produit par la société Les Valseurs. Le film est organisé en 5 chapitres, chaque chapitre est sous la responsabilité d’une réalisatrice différente.

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Le dernier arbre de Noël, Olesya Shchukina, en fabrication

« Ma vie de courgette » et le PLEAC de Choisy-le-Roi

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 – Elle était gentille avec toi ta maman ?                                                                                – Elle buvait beaucoup de bières mais elle faisait de la bonne purée.

Dès ce premier échange entre Raymond et Courgette, un des grands principes du film est énoncé, la vie est complexe et différents sentiments et émotions peuvent coexister. Cette complexité les enfants spectateurs de Choisy-le-Roi l’on vécue à leur tour lorsqu’ils ont découvert le film avec leur classe au cinéma Paul Eluard. On peut par exemple être choqué par certaines situations ou expressions du film mais avoir un plaisir manifeste à en discuter avec ses camarades.

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Les enfants étaient aussi très curieux de comprendre le rôle des différents métiers qui interviennent dans la fabrication d’un film d’animation. Après le visionnement du premier teaser, la grande majorité était ravie que des producteurs aient cru dans l’avenir du film.

Adapté du roman de Gilles Paris, Autobiographie d’une Courgette, le film de Claude Barras n’est pas le premier à s’être intéressé à la vie de cet orphelin au nom de légume. Voir un extrait du téléfilm C’est mieux la vie quand on est grand permet de comparer les deux techniques d’enregistrement des images et de mesurer la marge de liberté liée à tout projet d’adaptation.

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« C’est mieux la vie quand on est grand » de Luc Béraud, 2007

Enfin chaque classe a participé à un projet collectif en réalisant un court métrage qui sera projeté au cinéma Paul Eluard lors des projections publiques de Ma vie de Courgette au mois de janvier.

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Enregistrer des séquences « image par image »

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Enregistrer des vidéos

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Enregister des bruitages…

Le festival de Cannes s’invite en classe !

tortue339 films sont sortis sur les écrans français depuis le mois de janvier 2016. Face à cette proposition abondante, quelles sont les stratégies utilisées par les spectateurs pour choisir les films qu’ils iront découvrir en salle ? Nous avons proposé aux enfants d’une classe de CM1 de réagir devant les trois affiches et les trois bandes-annonces des films d’animation sélectionnés cette année au festival de Cannes.

filmsLes enfants ont choisi majoritairement de s’exprimer sur « La tortue rouge » de Michaël Dudok de Wit. Petite sélection de leurs textes :

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« Au bout de trente secondes, je savais que j’allais adorer ce film ! L’histoire, la musique et les dessins me semblent PARFAITS ! Un film magnifique à voir absolument. »                                                                                                                                          Antonin, 10 ans

 » C’est « La tortue rouge » que j’ai envie d’aller voir ! Car… j’ai vu beaucoup de tortue mais jamais de rouge ! La bande annonce me rappelle aussi une super BD qui parle d’un naufrage, Paola Crusoé. Enfin, je suis vraiment intriguée par la femme qui sort de l’eau. Pas vous ?                                                                                               Camille, 9 ans

paola« Je choisis « La tortue rouge ». La bande annonce montre vraiment qu’il y a une histoire profonde. Les deux autres bandes annonces ne montrent que le début du film… J’ai envie d’aller voir ce film car je crois que le couple a eu un enfant qu’ils ont perdu. J’aimerais bien savoir s’ils vont le retrouver… »                                    Sienna, 10 ans

« Je préfère « La tortue rouge » car j’aime bien les histoires de survie dans la nature. L’homme doit se débrouiller tout seul sur une île déserte. Il rencontre une femme et ils ont un enfant. Ce que je préfère par dessus tout c’est le côté dévastateur de la nature. J’imagine qu’il y a une petite vague qui devient énorme et qui détruit la forêt tropicale. »  Raphaël, 9 ans

« J’aimerais bien voir « La tortue rouge ». C’est un film de naufragé, un homme s’est échoué sur une île, le radeau qu’il construit est cassé, il affronte un tsunami. On a l’impression qu’il rencontre une femme qui va changer sa vie car avec elle, on dirait qu’il peut nager sans reprendre sa respiration. Ce film a l’air émouvant, il y a aussi de l’aventure, un peu d’action et il parle de la nature. Il y a aussi un grand mystère, la tortue rouge …       Armand, 9 ans

« J’ai envie d’aller voir « La tortue rouge » car je suis curieux de voir un humain s’échouer sur une île déserte et vivre sans technologie en symbiose avec la nature. Ce film fait penser à Robinson Crusoé. Les dessins sont beaux et expressifs. »                         Marius, 9 ans

« Le film que je veux voir est « La tortue rouge ». On dirait qu’il raconte une grande aventure émouvante avec une inondation. Il y a aussi de la joie car le naufragé trouve une femme et ils font un enfant. J’ai envie aussi de le voir car j’adore les animaux et une tortue rouge, on en voit pas tous les jours ! Je trouve aussi qu’il ressemble à Robinson Crusoé. »         Louka, 9 ans

« J’ai envie de voir « La tortue rouge » car j’aime les jeux et les films de survie. Il me fait penser à Robinson Crusoé. Au début le héros est seul, il n’arrive pas à quitter l’île puis il rencontre une femme et il crée une famille. Il va vivre des aventures, un tsunami ? J’ai aimé la bande annonce. »                                                Gabriel, 9 ans

« La tortue rouge » raconte l’histoire d’un garçon rescapé d’un bateau à cause d’une tempête. Il arrive sur une île et son seul espoir est de pouvoir rentrer chez lui ! Un jour, il fait la connaissance d’une tortue rouge et petit à petit il s’attache à elle, il rencontre aussi des gens… L’histoire semble émouvante, très belle et reposante. Je la conseille !  »           Juliette, 10 ans

« Parmi les trois films, c’est « La tortue rouge » qui me tente le plus car les dessins sont magnifiques. Il me semble qu’il y a plusieurs histoires, une histoire de tortue et une histoire d’amour et qu’elles vont toutes bien se terminer. J’adore les histoires comme ça ! » Eugénie, 10 ans

tortue2« Ma vie de courgette » tente aussi beaucoup d’enfants …

« J’aimerais bien aller voir « Ma vie de courgette » car le film a l’air drôle et il est fait avec des figurines. J’aimerais savoir pourquoi le petit garçon s’appelle Courgette. Son voisin de classe n’a pas l’air très gentil. Je vais rarement voir ce genre de film. »            Anaë, 9 ans

« J’ai préféré « Ma vie de courgette », j’aime l’histoire. Le héros arrive dans une nouvelle classe, on se moque de lui. On aimerait savoir comment il va arriver à supporter ces critiques méchantes. Cette histoire peut nous arriver, on se met vraiment dans la peau du personnage. Les personnages sont bien faits, les décors sont très enfantins… »        Ambre, 9 ans

« J’ai très envie d’aller voir « Ma vie de courgette » car j’aime bien le graphisme. J’aime bien aussi l’histoire, que les élèves ne soient pas très gentils avec Courgette. On a l’impression qu’il y a aussi un peu d’aventure. »                                    Evan, 9 ans

« Mon film préféré est « Ma vie de courgette », il raconte l’arrivée d’un nouvel élève dans une classe. Les autres enfants ne font pas d’effort, ils se moquent de lui. Ça n’est pas drôle pour Courgette. L’histoire ressemble à la vie réelle mais en même temps les personnages sont faits en pâte à modeler. Vous y croyez, vous ? »                Andréa, 9 ans
« J’aimerais aller voir « Ma vie de courgette » car cela peut être intéressant de voir comment un enfant qui n’a pas d’amis au début va se débrouiller. Les personnages sont plutôt bien faits et j’ai l’impression que chacun des élèves a un caractère différent… »        Julia 8 ans
« Ce film me donne envie, je veux savoir si les élèves continuent à se moquer de lui ou s’ils deviennent amis. Est-ce qu’ils le traitent  encore de patate ? »                         Michal 
jeune fille« Parmi les trois films, je voudrais aller voir « La jeune fille sans mains »  car je voudrais savoir comment elle fait dans sa vie quotidienne. Comment elle s’habille ? Comment elle mange ? Se fait-elle des amies ? Les gens la regardent-ils bizarrement ? Peut-elle vivre normalement malgré son handicap ?                             Céline, 9 ans