« Je n’en crois pas mes yeux », atelier « École et Cinéma »

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Fac-similé de la vue stéréoscopique ayant inspiré la scène d’ouverture de « La ruée vers l’or » de Charlie Chaplin

  « Voir c’est vouloir croire »                                                                                                  « Voir le relief, c’est recevoir, au moyen de chaque oeil, l’impression simultanée de deux images dissemblables du même objet. » Euclide (300 AV JC)

Atelier proposé aux classes de cycle 3 dans le cadre d’École et Cinéma organisé à Paris par l’association Enfances au Cinéma.

M’inspirant du projet du film absent proposé par l’association Passeurs d’images, j’ai décliné cette proposition pour parler avec les enfants de l’histoire de la 3D grâce à l’impressionnante séquence d’ouverture de La ruée vers l’or de Charlie Chaplin.

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Photogrammes des deux premières séquences de La ruée vers l’or

Les enfant ont tout d’abord comparé les deux premières séquences du film en cherchant tout ce qui les opposait. Nous avons ensuite discuté sur la méthode de travail de Charlie Chaplin, ce dernier mettant un film en chantier à partir d’une idée générale.                                       En l’occurence, l’idée de La ruée vers l’or lui est venue en observant une photo stéréoscopique chez ses amis et associés, Marie Pickford et Douglas Fairbanks. Cette photo montrait une foule de prospecteurs grimpant péniblement un col montagneux pour atteindre la rivière Yukon (Alaska) riche en or à la fin du XIX ème siècle.

Singley

Photos de B.L. Singley, 1898

Répartis en trois groupes les élèves ont découvert par la manipulation différents moyens de voir des images en relief.

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Stéréoscopes et visionneuses 3D

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Anaglyphes

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Stéréogrammes ou « images magiques »

Enfin, nous avons vu comment le principe de l’image 3D s’était appliqué au cinéma.

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Wright Morris à la Fondation Henri Cartier-Bresson

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Vide pour la plupart de toute présence humaine, les photographies de Wrigt Morris sont étrangement très habitées. Il pose son regard sur de simples constructions en bois et donne une présence forte aux objets domestiques. L’exposition que lui consacre la fondation Henri Cartier-Bresson révèle trois romans de ce « photographe-écrivain » : The Inhabitants, The Home Place et God’s Country and My People.

The Inhabitants

The Inhabitants, 1946

The Home place

The Home Place, 1946

« Ici on s’use, les hommes et les femmes s’usent, les maisons et les hangars, les machines s’usent, et tous les dix ans, on remplace l’assise du fauteuil canné. »

God

God’s Country and My People, 1968

« La dernière fois que j’ai vu Oncle Dwight, je l’ai questionné sur ma mère. Je savais que j’avais ses yeux et sa volonté obstinée. Si elle avait vécu, ma vie aurait été différente, aucun doute là-dessus. C’était une pionnière, la première de sa tribu à tenter de décrocher la lune. »

Réalité et fiction raisonnent au-delà des associations créées par Wright Morris.                    Ses photographies m’invitent dans les coulisses de films mythiques telles des photos de décors ou d’accessoires abandonnés.

ferme en hiver

Une ferme en Hiver, Nebraska, 1941

la ruée...

La ruée vers l’or, Chaplin, 1925-1941

Model T, Chez l'oncle Ed, Nebraska, 1947

Model T, Chez l’oncle Ed, Nebraska, 1947

CBowers

Pour épater les poules, Charley Bowers, 1925

barbier

Chez le barbier Eddie Cahow, Nebrasca, 1947

my darling Clementine

La poursuite infernale (My Darling Clementine), John Ford, 1946