« Mettre en valeur quatre courts métrages qui célèbrent le pouvoir de l’imagination de celui qui réalise et de celui qui regarde. Exprimer le regard que je porte sur ces films. Partager ce regard avec notamment un public d’enfants. »
Voici la présentation de l’évènement que j’ai proposé à la fête du court métrage. Les liens vers les films sont actifs jusqu’au 21 décembre, profitez-en et laissez- moi vos commentaires sur cette programmation !
Le premier court proposé est un film de fin d’étude réalisé par Lucie Mayjonade lorsqu’elle était étudiante à l’école Georges Méliès d’Orly. Très librement adapté d’une légende polynésienne sur un « homme poisson », ce petit film sans dialogue, mais avec une très belle musique d’Olivier Michelot, nous raconte les tribulations d’un petit personnage au prise avec son imagination pour le meilleur et pour le pire… J’aime beaucoup la fluidité de l’animation et le jeu des matières entre la transparence du petit personnage et la matérialité des univers qu’il traverse.
Le making-off …
La vie de famille à vue de truffe n’est pas un long fleuve tranquille ! Tout ce que demande Fifi, c’est un peu d’attention de ses maîtres et un peu de tranquillité pour lire les nouvelles scientifiques dans le journal. Et bien ce soir-là, il n’aura ni l’un ni l’autre ! Un drame de la vie quotidienne raconté avec beaucoup d’humour et de fantaisie. Nous ne connaîtrons visuellement des humains que les jambes et les chaussures qui puent. A nous d’imaginer le hors champs à l’aide de la riche bande-son où l’échange verbal entre les membres de la famille est incisif à souhait. Ce court-métrage est le fruit de la collaboration entre Nicolas Bianco-Levrin et Julie Rembauville. Leur production commune est riche d’albums et de courts métrages à découvrir…
C’est le plus court et je l’adore au point que je le regarde en boucle pour faire durer le plaisir ! C’est léger comme une bulle de savon, c’est profond comme deux êtres qui ne peuvent vivre éloignés l’un de l’autre. L’invitation au voyage se trouve au coin de la rue. Ce poème visuel et sonore est l’oeuvre de Joanna Lorie, une déjà grande dame du cinéma d’animation !
Et pour finir, un court métrage qui n’est pas d’animation. Ce documentaire réalisé par Romain Delage présente des enfants qui sont invités à commenter seul ou à plusieurs une peinture dont on ne voit que le dos. Magnifique illustration de la phrase de Marcel Duchamp : » Ce sont les regardeurs qui font le tableau » et une célébration du hors champ comme ouverture vers l’imaginaire.
"Regards libres", Romain Delage, 2005
Le 21 décembre est passé, la fête du court-métrage est terminée, les liens vers les films sont désactivés. Toutefois, «Haï Puka» et «Partir» étant en accès libre sur internet, vous pourrez continuer à les voir. «Merci mon chien» est programmé dans de nombreux festivals, vous pourrez le voir notamment dans le cadre du festival Ciné Junior du Val-de-Marne du 13 au 26 février 2013. «Regards libres» est quant à lui dans le catalogue des «Enfants de cinéma» accompagné d’autres courts-métrages à découvrir !