« Une histoire du cinéma… Deux histoires de chien… »

IMG_6254Pour la deuxième année consécutive, j’ai eu le plaisir d’être associée au projet de deux classes de CE1 de l’école Ferdinand Buisson d’Antony. Guidés par leur maîtresse, les enfants préparent un spectacle sur l’histoire du cinéma. L’an dernier, la couleur était le fil rouge des différents tableaux du spectacle, cette année ce sont les émotions. En lien avec le programme « Même pas peur » que les enfants devraient découvrir au cinéma le Sélect, nous avons lors d’une première séquence travaillé à partir du premier court métrage d’Abbas Kiarostami, « Le pain et la rue. »

Capture d’écran 2021-03-09 à 15.22.17

Capture d’écran 2021-03-09 à 15.22.05

Synopsis : Un petit garçon doit ramener le pain à la maison. Mais comment faire pour éviter le gros chien qui lui barre la rue ?

En contrepoint de la peur suscitée par un chien, nous avons ensuite regardé un extrait du très beau long métrage de la réalisatrice Anca Damian, L’extraordinaire voyage de Marona, qui met en scène, cette fois-ci, la peur ressentie par une petite chienne. Après la lecture de l’affiche et le visionnement de la bande annonce…

Capture d’écran 2021-03-09 à 15.50.09

… les enfants ont exploré 57 secondes du film. Les voici …

   Les enfants, une fois de plus, ont dépassé nos attentes dans la pertinence de leurs remarques. La peur d’être à nouveau abandonnée par son maître déclenche chez Maronna des hallucinations, elle imagine que les immeubles se mettent à bouger pour l’encercler et l’emprisonner. La réalisatrice alterne des plans objectifs aux plans subjectifs pour que nous partagions les émotions de la petite chienne.

20210309_112317

Trois plans subjectifs présents dans l’extrait. Un « plan subjectif » est un plan qui permet au spectateur d’adopter le point de vue d’un personnage, comme s’il voyait à travers ses yeux.

La voix off nous permet d’avoir accès aux pensées de Marona. Deux voix s’affrontent à l’intérieur de son corps, l’une lui dit que son maître l’a oublié, qu’il ne reviendra pas, tandis que l’autre l’enjoint à se calmer, que l’homme va revenir… Un enfant fait le lien avec un film de Spiderman, lui aussi est écartelé entre deux voix intérieures représentées par un ange et un démon.

Si Le pain et la rue est tourné en prise de vue continue, L’extraordinaire voyage de Marona est quant à lui un film d’animation tourné « image par image ». Nous avons terminé la séance en réalisant une petite séquence animée pour comprendre par l’action la technique du papier découpé.

Capture d’écran 2021-03-09 à 17.40.21Voici la représentation par le dessin de la technique « image par image » et les deux séquences.

IMG_6255

Les enfants racontent leur deuxième séance.

Capture d’écran 2021-03-14 à 20.37.24Capture d’écran 2021-03-14 à 20.34.42