« On vous dit toujours de parler de ce que vous connaissez. Moi, je connaissais le cinéma, alors j’ai fait des films sur le cinéma. » Stanley Donen, Positif N°437-438, 1997 « Pourquoi suis-je complètement séduit par cette forme de musical, aussi bien au théâtre qu’au cinéma ? C’est peut-être que j’aime bien, quand je suis au spectacle, qu’on me montre du spectacle. Qu’on me dise : « Ce n’est pas la vie quotidienne que je montre, ce sont des acteurs maquillés qui sont sur un écran, une scène. On n’essaie pas de vous faire croire que c’est la réalité de tous les jours, c’est de l’imaginaire. » Quand le dialogue devient chant, entretien entre Alain Resnais et Réal la Rochelle, Positif N°437-438, 1997 « J’ai toujours adoré les différentes formes de comédies musicales. Il y a juste un profond mystère dans le plaisir qu’on a tous de voir fusionner une musique et des mouvements sur un écran. Ce qui rend la comédie musicale aussi essentielle et vibrante, ce n’est pas seulement qu’elle éveille le plaisir des yeux et des oreilles, mais juste qu’elle passe avant tout par le corps, par la peau et par les poils et donc pas par la tête. » Cédric Klapisch cité dans Comédies musicales, la joie de vivre au cinéma, sous la direction de N.T.Binh, Éditions de La Martinière, Philharmonie de Paris, 2018
Projection Conférence : Chantons sous la pluie (Singin’ in the Rain), Stanley Donen, Gene Kelly, 1952 Cinéma Le Moulin du Roc à Niort Mercredi 6 octobre 2021
À télécharger : Pour aller plus loin, The Broadway Melody, Hommage au burlesque, Un plateau de tournage au temps du muet, Procédé Vitaphone, synchronisation par disque, La fabrique des stars, Le plan Busby Berkley, Singin’ the Rain, une chanson phare
Qui double qui ?
Doublure, doublage et autres effets spéciaux …
Russ Sanders (1919-2001) est la doublure d’Alan Ladd (Shane) et celle de Gene Kelly
Betty Noyes (1912-1987) double Debbie Reynolds (Would You) et la maman de Dumbo (Baby Mine)
Forrest Gump, Robert Zemeckis, 1994
Les effets spéciaux dans Forrest Gump permettent l’intégration du personnage dans un film d’archive. Le héros peut ainsi serrer la main du président John Fitzgerald Kennedy et grâce aux logiciels de synchronisation labiale avoir ce dialogue surréaliste avec lui : - Félicitations, ça fait quoi d’être un All-American ? – Je dois faire pipi – Je crois qu’il a dit qu’il devait faire pipi.
Effets visuels supervisés par Ken Ralston, ILM Industrial Light & Magic
Un duo d’artistes engagés, Bill Posters et Daniel Howe, réalise une installation, Big Dada, constituée de six vidéos « deep fake ». Ils démontrent que l’on peut faire dire ce que l’on veut à qui l’on veut comme ici avec Mark Zuckerberg, le PDG de Facebook. Contrairement aux apparences, ce dernier n’a jamais dit : « Imaginez un homme qui contrôle les données volées de milliards d’individus, qui contrôle tous leurs secrets, leur vie et leur futur. Je dois ça à Spectre. Spectre m’a montré que celui qui contrôle les données, contrôle le futur”.
Pour le plaisir ! Une autre leçon de phonétique avec Audrey Hepburn et Rex Arrison dans My Fair Lady de Georges Cukor (1964)…