Projection-conférence au cinéma Jean Vigo de Gennevilliers Le voleur de bicyclette de Vittorio De Sica Mercredi 17 avril 2013
Document accompagnant la conférence : Le voleur de bicyclette
J’ai rarement un souvenir fidèle du contexte dans lequel j’ai découvert un film. Pour « Le Voleur de bicyclette », je me souviens parfaitement du lieu, de l’époque et des personnes qui m’accompagnaient. C’était au milieu des années 80 dans un petit cinéma d’art et d’essai derrière le Bazar de l’Hôtel de Ville avec Pierre, Agnès et Rénato… Je me souviens aussi parfaitement du profond sentiment d’injustice que j’ai ressenti devant la quête désespérée d’Antonio et de son fils Bruno.
En inscrivant ce film à leur catalogue, les Enfants de cinéma font le pari qu’il va toucher de nouvelles générations de spectateurs. Rencontrer un public renouvelé, provoquer la critique et inspirer d’autres réalisateurs, autant d’indices qui montrent que « Le voleur de bicyclette » résiste à l’épreuve du temps. Au-delà d’être une oeuvre du patrimoine, « Le voleur de bicyclette » est aussi un film au succès intemporel.
« Nous nous sommes tant aimés » d’Ettore Scola en est un vibrant hommage…
L’un des protagonistes de ce film choral, Nicola, est passionné par l’oeuvre de De Sica. Au tout début du film, on voit le jeune professeur assisté à la projection du « Voleur de bicyclette » lors d’une séance de ciné-club dont le débat va très vite dégénéré, il s’oppose vivement à son proviseur qui traite l’oeuvre « d’esthétique de fond de poubelle » et qui rappelle les propos d’un jeune député, Giulo Andreotti, « le linge sale se lave en famille ».
Deux autres scènes évoquent comment Vittorio De Sica a réussi à faire pleurer le jeune Bruno lors de la scène finale du « Voleur de bicyclette ». Il lui avait glissé des mégots dans les poches de son veston et l’avait accusé de les avoir volés. La connaissance de ce fait par Nicola lui fait perdre une très grosse somme d’argent à un jeu télévisé.
L’anecdote est confirmée par De Sica lui même à la fin du film.
Hommage, pastiche, citation ou détournement, d’autres films évoquent « Le voleur de bicyclette » :