« La Petite vendeuse de Soleil » École et Cinéma 79

« La complicité professionnelle entre Djibril et moi a débuté quand il a eu sa caméra en main. C’était en 1965. Il avait dix-huit ans : un âge précoce dans un pays où le cinéma n’existait pas. J’étais à l’école et je séchais les cours pour l’accompagner dans son aventure. Donc vous voyez à quel point nous étions déjà, très tôt, portés vers des questionnements de lumière, d’ombre, de mouvement, de son, etc. C’est ce qui fait que je suis devenu musicien, grâce à l’écoute de la société, de l’environnement, à l’observation, des quantités de choses, des personnages insolites qui cernaient notre existence. Il suffit d’être attentif, c’est comme cela que l’on porte les choses qui nous habitent. Toute cette absorption de choses essentielles, douloureuses, fait de nous des soi-disant artistes. Car chacun détient un témoignage, une expérience, une existence. À charge alors pour nous d’essayer de les manifester par la photo, la musique ou le cinéma. C’est ce qui fait de nous tous des artistes. Chacun est l’artiste de son existence propre. Chacun peut raconter sa vie et étonner les autres. »  « Ce que je dois à Djibril… » Wasis Diop, Fatou Kiné Sène, 2008

Projection conférence :
La Petite vendeuse de Soleil, Djibril Diop Mambéty, 1998
Cinéma Le Moulin du Roc à Niort
Mercredi 23 octobre 2022

À télécharger :  Pour aller plus loinLe tailleur de pierreSéquence d’ouvertureSous le signe de l’astre solaireMendicitéLe plus jeune animal

© Photo Bouna Medoune Seye
« Les trottoirs de Dakar », Bouna Medoune Seye, Éditions Revue Noire, 1992
Archives du soleil
« Archives du soleil », Cheikh Ndiaye, Édition Suture, 2021

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