Presque centenaire, Koko le Clown, revient faire le pitre sur les écrans de cinéma !
Héros d’encre et de papier, la naissance de ce personnage est intimement liée aux débuts du cinéma d’animation américain. Après avoir admiré Gertie le dinosaure de Winsor McCay, Max Fleischer n’a plus qu’une obsession, inventer une machine qui permette d’obtenir un mouvement dessiné fluide. En 1915, il met au point, avec l’aide de ses frères, le rotoscope. Cette machine permet de décalquer image par image le mouvement d’un acteur filmé en prise de vue réelle. Cette base permet ensuite d’animer un personnage dessiné.
Pour tester leur machine, les frères Fleischer ont besoin d’un petit film en prise de vue réelle. Dave, le plus jeune frère, joue alors devant la caméra le rôle d’un clown facétieux qui donnera naissance à Koko le Clown.
Koko le Clown est l’un des premiers personnages créés spécifiquement pour un dessin animé. Les scénarios des courts métrages, dont il est le héros, ont une structure identique. Max Fleischer, filmé en prise de vue réelle, dessine sous nos yeux Koko qui prend vie. S’ensuit une suite d’interactions entre le créateur et sa créature, chacun pénétrant tour à tour dans le monde de l’autre. Courses poursuites, métamorphoses et gags divers s’enchaînent pour notre plus grand plaisir ! Invariablement, le film se termine par le retour de Koko dans son encrier. Il est difficile de résumer les histoires des courts métrages qui composent la série Out of the inkwell (hors de l’encrier), elles ne sont souvent qu’un prétexte à repousser les limites du réel. L’une des devises de Max Fleischer était : « Si ça peut être fait dans la réalité, ce n’est pas de l’animation. » Se battre avec une mouche, voyager sur Mars, s’envoler dans une bulle de savon, narguer un géant… Tout est possible dans l’univers de Koko le Clown !
Sept courts métrages du début des années 20 composent cette nouvelle diffusion sur les écrans de cinéma. Même si le distributeur, Gebeka films, est spécialisé dans le cinéma jeune public, il serait dommage d’en priver les adultes, à voir sans limite d’âge !