Les classes de cycle 2 et de cycle 3 inscrites au dispositif Ecole et cinéma ont découvert dans leurs salles de quartier les deux courts métrages oscarisés de Frédéric Back : Crac et L’homme qui plantait des arbres. Une occasion précieuse de découvrir l’oeuvre de cet artiste passionné par la nature et le dessin.
Pour moi, ce qui importe, c’est que les dessins bougent au maximum. Tant pis si les dessins sont un peu moins beaux, mais ce qui compte, c’est qu’ils donnent l’impression d’un ruisseau qui ne s’arrête jamais. J’essaie donc de garder ce caractère de spontanéité, ce moment d’impulsion comme pour des croquis pris sur le vif… On a l’impression que les dessins naissent sous nos yeux. Entretien avec Frédéric Back, Léo Bonneville, Séquences, n°130, août 1987
Les enfants ont donné une deuxième vie à des livres mis au rebut en les transformant en flipbook. Ils se sont aussi amusés à créer des feuilletoscopes. Vive les dessins qui bougent !
Deux techniques modestes ouvrant une multitude de réalisations …
L’ouverture d’un cinéma est toujours une très bonne nouvelle dans une ville. Quand de plus la programmation jeune public est une priorité, on applaudit ! Les écoles maternelles se sont emparées de cette nouvelle offre culturelle en participant à un cycle de courts métrages d’animation. L’école Jean Rostand en a même fait un projet d’école : « l’école maternelle fait son cinéma… »
Une belle opportunité pour les enfants de découvrir et de manipuler les jouets optiques de la superbe boîte à balbu-ciné et de fabriquer un thaumatrope et un feuilletoscope chacun.
Ecole maternelle, rue des Archives, PARIS- 22/03/13
L’association « Enfances au cinéma » m’a confié la préparation d’un atelier dans le cadre de leur programmation « Mon premier cinéma » dédiée aux classes maternelles parisiennes. Une belle opportunité de travailler avec 5 classes sur le très beau court métrage de Philip Hutt : « Perdu ? Retrouvé ! ».
Toutes les classes sont allées auparavant deux fois dans leur cinéma de quartier découvrir les films de la programmation sur grand écran. Je ravive la mémoire de ces séances par une petite devinette, je présente aux enfants des objets qu’ils doivent associer à l’un des films vus.
Ecole maternelle de la rue des Archives – 22/03/13
Après la lecture de l’album dont le film » Perdu ? retrouvé ! » est une adaptation, les enfants recherchent activement les ressemblances et les différences entre les deux supports. Avec l’aide du petit canard de bain, je les amène peu à peu à remarquer que le canard bouge dans le film alors qu’il reste toujours à la même place dans l’image de l’album.
Ecole maternelle de la rue du Mont Cenis – 28/03/13
Afin de commencer à comprendre le mystère de l’image animée, quoi de mieux que de réaliser ensemble un tout petit film !
Ecole maternelle de la rue d’Orsel – 29/03/13
Ecole maternelle de la rue Legouvé – 25/03/13
La manipulation de folioscopes et la réalisation individuelle d’un feuilletoscope complètent la séance.
Ecole maternelle de la rue Legouvé – 25/03/13
Ecole maternelle de la rue Alphonse Baudin – 21/03/13
Ecole maternelle de la rue d’Orsel – 29/03/13
Avant de se quitter, on réécoute l’histoire de « Perdu ? Retrouvé ! » mais cette fois-ci, en chanson !
Ecole maternelle de la rue des Archives – 22/03/13
Les premières cartes de notre "Time's up" sur le cinéma d'animation
Depuis début octobre, dix enfants passionnés se réunissent tous les mardis soirs à la Maison Populaire de Montreuil autour du cinéma d’animation. La découverte progressive du « comment ça marche » renforce le plaisir de voir et de faire des images qui bougent ! La manipulation et la réalisation de jouets optiques aident à mieux comprendre le fondement de l’illusion du mouvement. Thaumatrope, zootrope, folioscope, praxinoscope et toupie fantoche sont des sources d’émerveillement et donnent envie d’inventer à son tour des mini-scénarios animés.
Manipulation de folioscopes, Maison Populaire de Montreuil, 2012
La fabrication de feuilletoscope stimule l’imagination des enfants. Avant l’atelier, je ne croyais pas que l’on pouvait raconter le braquage d’une bijouterie en deux images et bien si, c’est possible !
Feuilletoscope, Maison Populaire de Montreuil, 2012
Quant à la réalisation de thaumatrope, très vite, nous nous sommes heurtés à la difficulté de l’agencement des deux images sur les faces opposées du disque . S’il est facile de dessiner un oiseau dans sa cage ou un poisson dans un aquarium, il est nettement plus délicat d’installer des vêtements sur un portemanteau ou des lacets sur une paire de chaussure ! Après avoir tâtonner, l’utilisation réfléchie du calque a permis la réalisation de toutes les idées : la viande s’insère parfaitement entre les deux tranches du hamburger et Superman retrouve enfin son « S » !
Thaumatrope, Maison Populaire de Montreuil, 2012
Une fiche technique – PDF décrivant les différentes étapes est à votre disposition !
Les enfants ont aussi commencé à fabriquer des folioscopes en utilisant des tampons dans les marges des livres, une école de la patience !
Folioscope avec tampons, Maison Populaire de Montreuil, 2012
Folioscope avec tampons, Maison Populaire de Montreuil, 2012
Parallèlement, les enfants s’initient à l’histoire du cinéma d’animation. La manipulation des jouets optiques nous conduit naturellement aux « pantomimes lumineuses » réalisées par Emile Reynaud, figure historique de la ville de Montreuil.
L’adaptation cinématographique de « Pauvre Pierrot » (1892) sera le premier film découvert ensemble.
"Pauvre Pierrot" d'Emile Reynaud 1892
La cinémathèque française a réalisé un excellent parcours multimédia et interactif sur le théâtre optique d’Emile Reynaud. A explorer !
« Le déshabillage impossible » de Georges Méliès, les « Fantasmagories » d’Emile Cohl et « L’hôtel hanté » de J.Stuart Blakton compléteront cette première approche de l’histoire du cinéma d’animation.
Voir un court-métrage ou un extrait de film ensemble, en parler, permet de créer une culture commune au groupe. Chaque enfant s’est aussi choisi un héros ou une héroïne de film d’animation qu’il a envie de présenter aux autres. Des cartes-mémoires de ces rencontres sont peu à peu constituées afin de créer une adaptation d’un Time’s Up dédié au cinéma d’animation.
Lors de la dernière séance, les enfants ont pu tester la technique de la pixilation afin de réaliser leur premier générique animé.
Une image du générique " les étiquettes s'animent", Maison Populaire de montreuil, 2012