Les raisons d’aller à Bruxelles ne manquent pas. En vrac, en voici quelques unes : les terrasses animées de la place Saint Géry, la gastronomie belge (et oui, j’aime la bière, les croquettes aux crevettes, les gaufres mais aussi les petits salons de thé bio …), les lieux à rêver (le Wolf dédié à la littérature jeunesse, le Centre Belge de la Bande Dessinée, le musée Magritte, la librairie 100papiers, la boutique de jouets The Grasshopper …)
Et bien, jusqu’à fin janvier 2014, vous avez une autre raison de vous précipiter sur une réservation Thalys, la très belle exposition « Ombres et lanternes, la magie du précinéma » à la Maison Autrique.
Cet hôtel particulier, témoin des débuts de l’architecte Horta, accueille, de sa buanderie au grenier, une collection extraordinaire d’objets optiques. Théâtre d’ombres, lanterne magique, phénakistiscope, praxinoscope et bien d’autres objets sont exposés dans des vitrines ou prennent place naturellement dans la décoration de la maison.
Outre la beauté des objets exposés, l’intérêt majeur de cette exposition est son interactivité. Le visiteur muni d’une clé peut mettre en marche un grand nombre d’objets ou manipuler directement certains d’entre eux.
Le plus magique a été de pouvoir animer le théâtre optique d’Emile Reynaud, ces quelques instants (reproduits à foison …) valent à eux seuls le voyage !
Pour prolonger la visite, j’achète deux superbes livres à la boutique de la maison Autrique. Dans la famille Levie, la passion de l’image animée se passe de père en fille…
Celui de Pierre Levie « Montreurs et vues d’optique » est une merveille visuelle tant l’iconographie qui le compose est riche.
Mais je commence ma lecture par celui de sa fille Françoise, « Etienne-Gaspard Robertson, la vie d’un fantasmagore ». Malgré son apparence plus austère, il suffit de lire quelques lignes pour être happer par ce récit aussi passionnant qu’une enquête policière.
Cette belle escapade aura été aussi l’occasion de compléter ma découverte des panneaux détournés de Clet Abrahams …