J’ai pu regarder à l’ONF vos travaux récents, Sphères, Synchromie, Pas de deux et Ballet Adagio ; j’ai été émerveillé et aussi très ému ; ce que vous faites est unique au monde, unique dans l’histoire du cinéma, j’avais les larmes aux yeux en regardant vos films et je me sentais un cinéaste bien lourd en voyant vos danseurs en slow motion but in strong emotion. François Truffaut, lettre du 18 octobre 1973, Los Angeles.
Collège Maréchal Leclerc, Puteaux Mercredi 16 mars et 23 mars 2022 Documents à télécharger : Pour aller plus loin, Métamorphose d’un signe graphique, Mon merle et aussi ici et là
» Dans beaucoup de vos films, et ça remonte à Hen Hop et La Poulette grise, il y a des tas de poulets, de poules et d’oeufs. On les trouve par-ci par-là, même dans les films les plus abstraits. D’où viennent-ils ? Il faudra interroger mon psychiatre ou mon subconscient car je ne sais pas d’où ça vient ni pourquoi ça a continué. Je dirais une chose. Une poule ou un oiseau quelconque est très facile à dessiner, c’est linéaire. C’est très commode pour l’animation à cause de sa simplicité : moins d’articulations qu’un être humain, beaucoup moins. Et puisque j’ai la conviction que l’émotion doit s’exprimer à travers la qualité du mouvement même, le « quoi » importe moins que le « comment ». Je pourrai peut-être faire un film qui exprimerait la même émotion avec comme motif deux êtres humains ou deux animaux, à l’instar des dessins animés. Je choisis des éléments simples, comme une poule, pour exprimer, raconter ce que j’ai à dire. Ça vous paraît … une explication plausible ? » Entretien entre Norman McLaren et Guy Cotte, 1967, collection Cinéma de notre temps, André S. Labarthe, 1972-2001
Hen Hop-McLaren Integral Version, , provided by the National Film Board of Canada