« Principes pour le développement d’un esprit complet : étudiez la science de l’art, étudiez l’art de la science. Développez vos sens – en particulier, apprenez à voir. » Léonard de Vinci (1452-1519) « Il y eut une fois, Quelqu’un qui pouvait regarder le même spectacle ou le même objet, tantôt comme l’eût regardé un peintre, et tantôt en naturaliste; tantôt comme un physicien, et d’autre fois comme un poète; et aucun de ses regards n’était superficiel. » Préface de Paul Valéry, Léonard de Vinci, Carnets, Quarto-Gallimard, 2019
Projection-conférence : Cinéma Le Méliès à Montreuil Mercredi 20 octobre 2021
« Le rire que suscite Buster Keaton est de la même nature que celui provoqué par un jeune enfant prenant au sérieux une tâche qui est apparemment au-dessus de son âge et de ses possibilités.Un enfant qui cherche à faire la grande personne. (…) Il n’accomplit que les mouvements exigés par l’action. Buster est toujours au travail. Charlot, au contraire s’ingénie à ne rien faire ou à saboter sa tâche. (…) Ce moralisme de Keaton lui a aliéné jadis l’intelligentsia qui lui préférait l’anticonformisme, le nihilisme de Chaplin. Rien de corrosif ici. Pas de critique de la société établie mais, sous le respect et les égards qu’on lui témoigne, celle-ci ne laisse pas moins apparaître ses contradictions. La croyance du héros en la pureté d’un idéal chevaleresque se heurte à la dureté constitutive du monde des choses et des hommes. » Eric Rohmer, Positif, 1994
Conférence : Le mécano de La Général, Buster Keaton, Clyde Bruckman, 1926 Format’Ciné à Tours Mardi 12 octobre 2021
« On vous dit toujours de parler de ce que vous connaissez. Moi, je connaissais le cinéma, alors j’ai fait des films sur le cinéma. » Stanley Donen, Positif N°437-438, 1997 « Pourquoi suis-je complètement séduit par cette forme de musical, aussi bien au théâtre qu’au cinéma ? C’est peut-être que j’aime bien, quand je suis au spectacle, qu’on me montre du spectacle. Qu’on me dise : « Ce n’est pas la vie quotidienne que je montre, ce sont des acteurs maquillés qui sont sur un écran, une scène. On n’essaie pas de vous faire croire que c’est la réalité de tous les jours, c’est de l’imaginaire. » Quand le dialogue devient chant, entretien entre Alain Resnais et Réal la Rochelle, Positif N°437-438, 1997 « J’ai toujours adoré les différentes formes de comédies musicales. Il y a juste un profond mystère dans le plaisir qu’on a tous de voir fusionner une musique et des mouvements sur un écran. Ce qui rend la comédie musicale aussi essentielle et vibrante, ce n’est pas seulement qu’elle éveille le plaisir des yeux et des oreilles, mais juste qu’elle passe avant tout par le corps, par la peau et par les poils et donc pas par la tête. » Cédric Klapisch cité dans Comédies musicales, la joie de vivre au cinéma, sous la direction de N.T.Binh, Éditions de La Martinière, Philharmonie de Paris, 2018
Projection Conférence : Chantons sous la pluie (Singin’ in the Rain), Stanley Donen, Gene Kelly, 1952 Cinéma Le Moulin du Roc à Niort Mercredi 6 octobre 2021
Russ Sanders (1919-2001) est la doublure d’Alan Ladd (Shane) et celle de Gene Kelly
Betty Noyes (1912-1987) double Debbie Reynolds (Would You) et la maman de Dumbo (Baby Mine)
Forrest Gump, Robert Zemeckis, 1994
Les effets spéciaux dans Forrest Gump permettent l’intégration du personnage dans un film d’archive. Le héros peut ainsi serrer la main du président John Fitzgerald Kennedy et grâce aux logiciels de synchronisation labiale avoir ce dialogue surréaliste avec lui : - Félicitations, ça fait quoi d’être un All-American ? – Je dois faire pipi – Je crois qu’il a dit qu’il devait faire pipi.
Effets visuels supervisés par Ken Ralston, ILM Industrial Light & Magic
Un duo d’artistes engagés, Bill Posters et Daniel Howe, réalise une installation, Big Dada, constituée de six vidéos « deep fake ». Ils démontrent que l’on peut faire dire ce que l’on veut à qui l’on veut comme ici avec Mark Zuckerberg, le PDG de Facebook. Contrairement aux apparences, ce dernier n’a jamais dit : « Imaginez un homme qui contrôle les données volées de milliards d’individus, qui contrôle tous leurs secrets, leur vie et leur futur. Je dois ça à Spectre. Spectre m’a montré que celui qui contrôle les données, contrôle le futur”.
Pour le plaisir ! Une autre leçon de phonétique avec Audrey Hepburn et Rex Arrison dans My Fair Lady de Georges Cukor (1964)…
…et une mise en abyme animée, Duck Amuck de Chuck Jones (1953).
« Jusqu’à maintenant, je créais un personnage principal en me disant « je souhaite qu’une telle personne existe. » Cette fois, j’ai créé une héroïne qui est une petite fille ordinaire, quelqu’un avec qui les spectateurs pourront sympathiser, quelqu’un dont ils pourront dire, « oui, c’est comme ça en vrai. » C’est très important de la rendre crédible et réaliste. A partir de là, ce n’est plus une histoire où les personnages deviennent adultes, mais une histoire où ils découvrent quelque chose qui est à l’intérieur d’eux-mêmes, et qui réveillé par les circonstances particulières […] Dans ces circonstances rencontrées par Chihiro, la plupart des hommes paniqueraient ou refuseraient d’y croire, mais ces hommes finiraient par être dévorés. On peut dire qu’en fait, le talent de Chihiro est de trouver la force de ne pas se laisser dévorer. En aucune façon, elle n’est devenue l’héroïne parce qu’elle serait une jolie petite fille dotée d’un cœur exceptionnel. » Citation de Hayao Miyazaki
Projection-conférence : Le voyage de Chihiro, Hayao Miyazaki, 2001 Cinéma Jean Vigo de Gennevilliers Samedi 2 octobre 2021 Cinéma Le Rex de Châtenay-Malabry Samedi 9 octobre 2021 Co-animation avec Marc Laugenie (conseiller pédagogique en musique)
Après la sortie du film Princesse Mononoke, Hayao Miyazaki, épuisé par plus de deux ans de travail intensif, annonce pour la première fois son départ à la retraite. La mort accidentelle de son successeur désigné, Yoshifumi Kondo, lui fait reprendre le chemin des studios pour réaliser Le voyage de Chihiro. Depuis lors, Hayao Miyazaki a annoncé un certain nombre de fois sa retraite pour revenir sur sa décision quelque temps plus tard. Deux longs métrages sont attendus, tel le personnage du vieux Kamaji, Hayao Miyazaki semble bien être l’esclave consentant du cinéma.
L’adaptation en long métrage de son court métrage Boro la Chenille.
Le deuxième long métrage auquel Hayao Miyazaki travaille depuis 2016 est en lien avec le roman de Yoshino Genzaburo paru en 1937, Comment vivez-vous ?. Le film racontera combien le livre du journaliste Genzaburo a été important dans la vie du héros. Le film est dédié à son petit-fils.
En attendant la sortie du film, on peut se plonger dans la lecture du roman qui vient d’être édité en français.
Le livre de Sachiko Kashiwaba, La Cité des Brumes oubliées, une source importante pour Le voyage de Chihiro, est lui aussi enfin traduit en français et il sort le 13 octobre. Un petit tour dans vos librairies va s’imposer !
Cinq photogrammes issus des courts métrages du programme « Même pas peur ! » lié au dispositif « École et Cinéma »
« On les (ses peurs) approche, en revanche, avec infiniment plus de douceur, quand on peut les rencontrer dans un récit qui, tout en nous racontant des histoires lointaines, nous parle aussi de nous… …/… Les récits sont de véritables cadeaux, les plus beaux cadeaux qu’on puisse offrir aux enfants : ils leur parlent d’eux sans les violer dans leur intimité. Il les relient, à travers les âges et au-delà des histoires singulières de chacune et de chacun, à la communauté des humains dans ce qu’elle a de plus universel. » Même pas peur de la peur !, Philippe Mérieu dans Même pas peur !, ouvrage collectif, Gallimard Jeunesse, 2012
» …/… J’avais trente ans lorsque j’ai réalisé Le pain et la rue, il y avait des enfants autour de moi qui m’ont permis de replonger dans cet univers. Et ma propre enfance n’étant pas si éloignée, j’ai eu recours à une émotion très forte issue de ma propre expérience. Comme beaucoup d’entre nous, j’avais peur des chiens, et dans ma famille j’avais la responsabilité d’aller chercher le pain. La distance était longue, c’était l’après-guerre et il fallait passer par ce dédale de ruelles, le pain à la main. Je me suis rappelé mon propre désarroi et il me semble qu’encore aujourd’hui je n’ai guère de mal à me replonger dans les émotions positives ou négatives qui étaient les miennes à cet âge-là. L’enfant qui est en nous n’est jamais loin. » Cahier de l’invité, SAPHIRE, Abbas Kiarostami, 2013
“Pour réaliser une chose vraiment extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez d’un trait jusqu’au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager.” Walt Disney, Hors-série Disney Vintage (1925-1966) La Septième Obsession
Projection-Conférence : Studio des Ursulines, Paris Vendredi 6 novembre 2020 Rencontre annulée, remplacée par une formation à distance le mardi 8 décembre à 16h30
Lors de la formation, des enseignantes ont évoqué les albums d’Anaïs Vaugelade sur sa jeune héroïne Zuza ainsi que ceux de Jean Leroy et Audrey Poussier sur leur héros Castor-Têtu. Un grand merci à elles !
« Le voyage est comme une espèce de porte par où l’on sort de la réalité connue pour pénétrer dans une réalité inexplorée qui semble un rêve. »Au soleil, Guy de Maupassant, 1884
Après le programme originalVert la nature ! imaginé pour les 20 ans du festival « Image par Image, les élèves des classes inscrites dans le dispositif Ecole et cinéma-maternelle vont découvrir deux autres programmes de courts métrages qui ont de nombreux points communs : Le Grand Dehors et Voyages de rêve.
La formation prévue pour les enseignants le 9 décembre est annulée. Les enseignants auront accès à des vidéos en lien avec les deux programmes par l’intermédiaire de l’association EcransVO.
« La lumière est à l’origine du cinéma. C’est elle qui projette et transporte les images, le long d’un rail lumineux, de la boîte noire du projecteur ou de la lanterne, jusqu’à l’écran. La lumière nous éclaire et nous réchauffe. Elle crée aussi le mouvement et le mystère, et fascine les enfants en projetant des ombres mouvantes ou en guidant les jeunes aventuriers dans le noir par la grâce d’une lampe de poche… » Brochure « Ma première séance » 2020-2021
« Le cinéma c’est l’écriture moderne dont l’encre est la lumière. » Jean Cocteau
Projection-conférence Cinéma Le Méliès à Montreuil Mercredi 14 octobre 2020